Bénin
Duel Yayi vs Talon : un journaliste répond au prédécesseur du chantre de la Rupture
Depuis l’annonce du paiement des arriérés aux travailleurs par le gouvernement, la polémique enfle sur les réseaux sociaux. Après une publication de Patrice Talon sur sa page Facebook, faisant le point des discussions avec les centrales syndicales, c’est son prédécesseur Boni Yayi qui est monté au créneau. Il a battu en brèche les affirmations qui tendent à faire croire que son administration devait de l’argent aux travailleurs. Mais quelques minutes après la publication de sa réponse, un journaliste rouvre à nouveau le débat et fait le lien avec la présidentielle de 2021. Jean Eudes MITOKPE, demande à Boni Yayi de tirer les leçons des évènements de mai 2019, et de ses 52 jours de résidence surveillée.
Lire L’intégralité de son message publié sur Facebook.
Mes observations après le dernier message du Président Boni Yayi à propos des 87 milliards payés par Patrice Talon aux travailleurs et retraités ces quatre dernières années
1- De 2006 à 2016, Boni Yayi était Chef de l’Etat ou Ministre des Finances ?
2- Sur la base des informations reçues en fin de mandat, il se dit surpris. C’est la preuve de sa gestion à la petite semaine. Nous avions dénoncé tout au long de son mandat, cette improvisation, dont il maitrise seul le secret.
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3- Il déclare avoir payé 180 milliards laissés par le Général Mathieu Feu Kérékou de vénérée mémoire. Aujourd’hui, Patrice Talon a payé les arriérés de sa navigation à vue pendant 10 ans. Pourquoi devrait-il rougir des succès de son successeur ?
4- Son discours subjectif sur la religion et la foi est maladroit et inapproprié pour un ancien Chef d’Etat qui a fait vœu de servir Dieu et a violé son propre serment. Boni Yayi doit prier pour lui-même, afin que son âme épouse la paix, pour que cesse le bras de fer avec Talon. Dieu est Maitre de Tout et déplace chaque pion dans le Temps et dans l’Espace.
5- Patrice Talon a reconnu publiquement ses erreurs après les législatives 2019. Je voudrais alors, inviter Boni Yayi, à tirer à son tour les leçons, de ce qu’il a semé au marché Dantokpa, aux encablures de son domicile, et lui rappeler les évènements qui ont marqué ses 52 jours de résidence surveillée après les actes criminels dont la justice l’a soupçonné.
6- De quels licenciements parle-t-il ? Des cousins cousines, parents et alliés qui ont gonflé le nombre des fonctionnaires, douaniers et autres ? Ou des multiples concours frauduleux. Le régionalisme exacerbé qui a caractérisé sa présidence avait divisé le Bénin. Ce fut une honte nationale, tout comme les dossiers Pierre Urbain Dagnivo, et Bernadette Agbossou Sohoudji
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7- La présidentielle approche et Boni Yayi doit comprendre qu’il n’est candidat à rien et cesser ses agitations. Sa posture et ses prises de position ne devraient jamais conduire à des troubles dans un pays qu’il a gouverné sans affrontements pendant 10 ans.
8- Les béninois ont digéré malgré eux son fameux K.O en 2011. Personne n’a pu protester, ni s’opposer à quoi que ce soit alors qu’il avait, au prétexte de la Liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI), réforme majeure, exclu délibérément plus d’un million de béninois du vote quelques mois plutôt.
9- Comme le certificat de conformité en 2019, on retient qu’il veut récidiver en demandant la suppression de parrainage. Cette démarche sera contre-productive, parce qu’il a commis une grave erreur en laissant Hounkpè et Yarou lui montrer le chemin de la lucidité.
10- Il n’aurait pas dû démissionner de son parti, car il a compromis la seule chance des FCBE d’avoir les élus nécessaires pour le parrainage. Sans campagne électorale les FCBE contrôlent 6 mairies.
Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.
Que la paix règne sur le Bénin.
JEM
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