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Bénin : les conditions selon Me Alao pour réviser la constitution

L’investigateur 19/01/2024 à 09:20

Le sujet de la révision de la constitution polarise les attentions et chacun y va de son commentaire avec parfois, des propositions de conditions dans lesquelles elle pourrait intervenir. A travers une interview accordée à la télévision en ligne « E News », Me Sadikou Alao a énuméré des conditions dans lesquelles la révision au Bénin peut intervenir, rapporte LNT dans un compte-rendu.

« On ne peut pas à cause du passé récent qu’on regrette, refuser toute réforme ou toute révision constitutionnelle. On ne le peut non plus, par fétichisme ou par principe », a-t-il déclaré. Alors, dans cette logique, il soutient qu’il faut associer à cette réforme, des personnes ressources, capables d’y apporter leur expertise et non le faire en vase clos. « Il y a quelques années, on voulait un dialogue national. On ne l’a pas eu. Si aujourd’hui, d’une manière ou d’une autre, c’est vers là que nous nous dirigeons, moi je serai partant », a clarifié le président de Gerdess-Afrique.
Sans doute, pour l’avocat, la constitution dans sa forme actuelle peut être révisée, mais il faut des conditions. Mais sur le débat actuellement, les avis sont partagés. Les opposants du parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe) sont contre « toute révision opportuniste de la constitution ». Pour l’instant, Les Démocrates s’y opposent également. A la mouvance, on estime que l’idée d’une révision de la constitution n’est pas à l’ordre du jour.

Lire aussi : [Bafouement d’une décision de justice par le douanier Sinangbérou  : lDame Odile Do Régo dénonce une injustice)>https://www.linvestigateur.info/?Bafouement-d-une-decision-de-justice-par-le-douanier-Sinangberou-Dame-Odile-Do&var_mode=calcul]

Lors de son intervention, l’avocat Sadikou Alao a rappelé la dernière expérience qui s’est soldée par des « pleurs en raison des exclusions, des emprisonnements et des exils ». Donc, pour lui, ce serait juste une occasion pour ce régime de réhabiliter la démocratie du Bénin. Il affirme que si cette relecture de la loi fondamentale s’inscrit dans la dynamique de réhabiliter la démocratie béninoise, son avis serait favorable.
Sur le même sujet, l’ancien président de la Cour constitutionnelle, Théodore Holo a pour sa part, soutenu que pour aller à une révision constitutionnelle, elle doit : « … tenir compte des aspirations du peuple. Il faut respecter les conditions de forme et les conditions de fond. La constitution doit être un élément de consensus qui permet notre vivre ensemble, en harmonie, pour la paix ». « Ce serait une grave erreur de mon point de vue de remettre en cause la limitation des mandats si on veut préserver la paix et la stabilité du pays. C’est dans la paix que la démocratie peut permettre le développement de notre pays », a-t-il prévenu.




 
 

 
 
 

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