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Au Péage d’Ahozon : des agents continuent de refuser des billets de banque dits « froissés »
Pendant une trentaine de minutes, ce vendredi 5 janvier 2024, au poste de péage et de pesage d’Ahozon dans la commune de Ouidah, un incident s’est produit selon un témoin de la scène. Il est dû au refus d’un billet de 500 FCFA, remis par un usager à l’un des agents en poste.
Conséquence, la circulation a été bloquée environ une demi-heure. Car, l’usager en provenance de Lomé, qui a tendu le billet de 500 FCFA (en photo) à l’agent en poste, a été choqué par la réponse qui lui a été servie. Sans ménagement, il lui a été dit que son billet de banque est « froissé ». C’est ainsi que très remonté, il a refusé de le changer, créant au passage une situation de blocage. Selon les recoupements, il a fallu l’intervention des agents de police avec un ton beaucoup plus conciliant pour l’amener à changer de billet. Profitant de la situation, d’autres chauffeurs sur les lieux ont fait de mauvais témoignages en faveur de ces agents du poste de péage et de pesage d’Ahozon, coutumiers du fait. Question : que vaut encore le communiqué ci-dessous du 06 octobre 2022 du ministre d’Etat, chargé de l’économie et des finances, aux yeux de ces agents ? Le Directeur général de la SIRAT est-il au courant de l’accueil réservé par les agents aux usagers ?
COMMUNIQUE RADIO-TELEDIFFUSE
Le Ministre de l’Economie et des Finances porte à la connaissance de toute la population qu’il lui revient avec insistance , des cas de rejet de certaines pièces de monnaie et billets de banque émis par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), au motif que ces pièces de monnaie seraient celles des divinités, sont altérées, lisses, auraient perdu leur éclat ou que les billets de banque sont froissés et ne seraient plus valables.
Cette situation entraîne des incidents dans plusieurs localités où des transactions entre agents économiques n’ont pas pu se dénouer.
Je voudrais rassurer les populations qu’aucune pièce de monnaie n’est dédiée à une divinité et que les pièces dites "lisses" ou ayant perdu leur éclat ainsi que les billets de banque qualifiés de "froissés" ont toujours cours légal et pouvoir libératoire sur toute l’étendue du territoire national et dans tous les pays de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA). Ils ne sauraient donc être refusés dans le cadre des transactions économiques.
Je rappelle aux populations détenant des pièces de monnaie mutilées ou devenues lisses, ainsi que les billets de banque froissés par l’usage, qu’elles peuvent procéder à leur échange gratuitement aux guichets de la BCEAO.
En tout état de cause, le refus de recevoir la monnaie ayant cours légal dans un Etat membre de l’UMOA est puni par les textes en vigueur.
Société
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