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Aïvo au gouvernement : "vous pouvez sauter le pas et m’infliger toutes les formes de supplice"

Joël Aïvo qui séjourne à la prison civile de Cotonou après sa condamnation à 10 ans de prison s’est adressé au ministre de la Justice et de la Législation Sevérin Quenum afin d’exprimer son indignation par rapport à ses conditions de détention.
Dans la correspondance, le professeur de droit regrette que ses conditions de détention impactent l’avenir de ses étudiants et la vie de sa famille. « …votre obsession de me soumettre à une détention dégradante ne vous a jamais laissé le temps de différencier mes doctorants et leur avenir de ma situation personnelle, et d’épargner à mon épouse ainsi qu’à mes enfants la vengeance politique que vous jugez sans doute que je mérite, pour avoir osé préparer et présenter à nos compatriotes, une alternative démocratique au pouvoir que vous servez », a-t-il écrit selon Bénin Web TV.
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Joël Aïvo estime que de grands bandits et de redoutables criminels comme Klaus Barbie, Charles Taylor et Slobodan Milosevic ont été mieux traités que lui après leur interpellation. Ces personnes ont eu droit à « un procès équitable devant des juges indépendants et impartiaux ». « Et lorsqu’ils ont été condamnés à faire de la prison, ils ont eu droit de recevoir la visite de leurs proches dans des conditions décentes », dit-il. Pour le constitutionnaliste, il est traité et privé des ses droits élémentaires comme s’il était plus criminel que les noms cités plus haut. « Serais-je plus criminel que Charles Taylor ? Sans doute pour, oui », a écrit le candidat recalé à la présidentielle de 2021.
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Joël Aïvo pense que Séverin Quenum a utilisé le prétexte de Covid et des textes pour lui infliger des supplices. "En manipulant le virus du Covid-19 et les textes, si votre dessein est de me bannir de la société, d’organiser ma disparition totale et de me soustraire à la vue de mes proches, à l’affection de ma famille, pourquoi n’interdisez-vous pas clairement et pour de bon la visite de ma famille, de mes proches y compris de mes avocats ? Jusqu’ici vous ne vous êtes rien refusé, donc vous pouvez sauter le pas et m’infliger toutes les formes de supplice que vos prérogatives de Garde des sceaux, Ministre de la Justice, vous confèrent aujourd’hui. Ce serait plus transparent et plus loyal", a-t-il déclaré dans son courrier.
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