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A Ouidah : le grand arbre de la "Place aux Enchères" déraciné par une forte pluie
Lieu de mémoire unique et exceptionnel, la Place aux enchères vient de perdre l’un de ses plus grands éléments stratégiques de l’Histoire. Le grand arbre en l’occurrence a été fendu en deux jusqu’aux racines à la suite d’une forte pluie.
La commune de Ouidah vient de perdre une partie de son histoire. Le grand arbre de la Place aux enchères s’est fendu en deux jusqu’aux racines à la suite d’une forte pluie qui s’est abattue sur la ville. L’incident qui est survenu dans la nuit du dimanche au lundi 03 juin 2024, est l’œuvre d’une pluie torrentielle. Élément stratégique de l’histoire de la traite négrière, cet arbre faisait partie du circuit intégral de la Route des Esclaves. Il avait vu passer les derniers instants de vie de plusieurs milliers d’hommes, femmes et enfants qui ont été arrachés à leur pays et vendus, comme une simple marchandise, aux Européens. « C’est sous cet arbre et en cette place que se tenaient les enchères publiques pendant lesquelles les esclaves destinés aux Amériques étaient troqués contre des marchandises de pacotille », c’était l’inscription que pouvaient lire, les touristes et tout amoureux de l’histoire de la commune de Ouidah à cette place.
Autrefois dénommée « Place Chacha » en l’honneur à Don Francisco de Souza, alias Chacha (vite vite). Désormais rénovée parle gouvernement dans son Plan d’actions, les ingénieurs avaient tout faire pour conserver cette partie de l’histoire. Mais c’est sans compter avec la nature qui en a décidé autrement. Une tragédie qui renvoie à l’action des dignitaires. Ces derniers doivent faire appel à l’oracle (Fâ) pour en savoir plus sur ce fait. En attendant de connaître ce qui s’est passé, on dira désormais, il était une fois, à cette place des enchères, il y avait un arbre. Ce dernier était la dernière chose qu’ont en commun les hommes, femmes et enfants vendus au cours de ce trafic. C’était au XVIIIe siècle, où, les Africains et Européens s’y échangeaient toutes sortes de marchandises. L’histoire raconte que, les uns vendaient des produits manufacturés, les autres des esclaves (prisonniers de guerre issus d’ethnies rivales, victimes de razzias ou encore coupables d’adultères). Une pipe valait 5 esclaves, 1 bouteille d’alcool 10 esclaves, 1 canons 15 hommes ou 21 femmes…
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