Bénin

Yayi : l’ancien chef d’Etat critiqué pour son attitude populiste par un collaborateur de Talon

L’investigateur 22/12/2020 à 20:50

Qu’est-ce qui chiffonne si tant le prédécesseur du président Talon en cette veille d’échéances électorales ? Mal embarqué ce dimanche 20 décembre dans le tuyau rouillé de la solennité sclérosée, Yayi Boni a donné des ailes à la cabale anti-Talon dans l’acharnement brouillon à déblatérer contre les records historiques inscrits au compteur du régime du Nouveau départ et qui ont fait du Bénin le peuple des vainqueurs en moins de cinq années de rude labeur.

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A travers la propension viscérale à cracher dans la soupe et salir la copie de la gouvernance Talon, l’apôtre excommunié du faux changement et de la vaine refondation est devenu la risée du monde. On le voit à mille indices, Talon brille dans les étoiles lumineuses de son bilan aux réalisations éloquentes qui font si voluptueusement exploser çà et là la joie des populations. Malheureusement même la vie après le pouvoir ne parviendra pas à calmer la déferlante des ardeurs populistes de Yayi Boni enclin à combattre contre le vent et enlacer le vide à forces d’attaques nauséeuses à l’assaut du réformateur.

Affaire de chicotte ! Sous le contrôle de la rhétorique de galerie, Yayi tient sa nouvelle trouvaille puisée aux citernes crevassées de l’avanie pour vilipender la gouvernance de l’homme de rupture dont l’excellence marque le Bénin. "... C’est la gouvernance qui chicotte en ce moment tout le peuple..." C’est bien là un extrait des sornettes jésuitiques portées par Yayi Boni en face des militants de son nouveau parti Les Démocrates de la cité des Koburu au sujet de la gouvernance Talon. Pourtant, aux commandes de ce pays toute une décennie durant, l’ex-chef de l’État n’aura pas eu un plus grand destin, disons-le en passant. Revenons au segment de phrase dont la tonalité touche au lyrisme et glace le sang des consciences saines et droites. Le monde des patriotes irréductibles est en émoi.

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En effet, pas besoin d’une boule de cristal pour s’en convaincre, le bâtisseur Talon a eu le mérite d’avoir renversé des montagnes pour élever le domaine de la gouvernance du Bénin sur une échelle plus confortable. Références synoptiques : le resserrement de l’étau sécuritaire garantissant mieux que naguère la quiétude et la tranquillité aux populations, les exploits menés sur le plan de l’état civil, le Bénin depuis deux ans premier pays producteur du coton sur le continent et récemment annoncé comme étant le premier au plan mondial en matière de rapidité de création d’entreprises en ligne, l’assainissement des finances publiques, la promotion de la justice sociale assortie entre autres des retombées manifestes enregistrées sur le front de la lutte contre les concours frauduleux, la création de plus de 800.000 emplois par rapport à l’objectif initial de 500.000 emplois, la bonification du programme d’octroi des microcrédits, l’amélioration de l’offre énergétique et les progrès réalisés dans le domaine de l’eau potable, la densification du réseau routier, la modernisation des marchés urbains et régionaux, sans oublier les nombreuses autres prouesses engrangées et celles en cours qui tissent la toile de la fulgurance majestueuse du premier mandat constitutionnel du compétiteur-né. Plus : l’argentier national Romuald Wadagni vient d’être distingué pour la troisième fois consécutive depuis 2018, meilleur ministre des Finances d’Afrique pour le compte de l’année 2020 par Financial Afrik Awards. Illustration parfaite de la transformation structurelle de l’économie béninoise laissant souffler un vent de fierté sur le peuple comblé qui s’est fait fort d’embrasser l’ère de la rupture. En vérité, cette bronca insidieuse proférée par Yayi au sanctuaire du recueillement dominical pour truster la sympathie du public dégage une forte odeur de souffre et profane de ses sciures l’autel de trophée du Nouveau départ. Comble de sacrilège.

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En boycottant en un tour d’acrobate l’offre de réconciliation formulée bravement à son endroit par le président Talon, l’ancien leader cauris désormais sous l’étiquette de l’écurie théoriquement présidée par Eric Houndété court le risque de nager dans la gadoue au point de causer des lézardes dans le mur de l’unité nationale. C’est à croire que livré aux pulsions mouvantes du fiel des rancœurs indélébiles, le tempétueux ancien président relégué aux confins de l’histoire se coltine à nier l’évidence en cherchant éperdument dans les succès respectables du pouvoir en place l’ombre d’une prétendue chicotte qui n’aurait de sens que dans les gesticulations impudiques d’une conscience en faillite. L’on ne tancera pas Yayi dont la parole est truffée du sempiternel recours à Dieu d’avoir une conscience de pharisien. Ce qui serait pire que tout. Parce que le pharisien ayant une très haute opinion de lui-même, n’est plus accessible aux avertissements fortifiants de la conscience. Il n’empêche qu’il lui faut passer à la thérapie avec sa conscience dans le moule du repentir qui grandit et libère loin des sanglantes velléités tendant à roder la machine de troubles et d’exactions dans la mire des prochaines consultations électorales.

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Aux termes des dispositions de la Constitution du 11 décembre 1990, le géniteur de la démocratie Nescafé est d’emblée forclos pour la présidentielle qui se profile. S’il lui est loisible de se glisser dans le jeu et d’adouber le candidat de son choix dont il peut voir illusoirement le futur dans l’habit de président du Bénin, il lui incombe corrélativement le devoir de respecter la législation électorale en vigueur sans se risquer à attiser la tension dans le pays comme ce fut d’ailleurs le cas avec lui à l’aune des législatives de 2019.

L’élite de la légende du Nouveau départ écrit ses beaux triomphes. L’ambiance euphorique particulièrement ressentie auprès des populations à chacune des étapes de sa tournée nationale de reddition de comptes en dit long. Nonobstant les pierres de son prédécesseur, Talon se maintient sur la route de l’histoire et marche sur le tapis de la reconquête du strapontin présidentiel. Il a donné un nouveau cap à la gouvernance du pays. Et gêné aux entournures, son ami Yayi ne veut plus enterrer la fronde. Les vieux démons de la rengaine populiste servent de leviers à l’ancien patron cauris. Tout comme le chien ne change jamais sa façon de s’asseoir. Hélas !

Boris FATONDJI




 
 

 
 
 

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