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Talon : désemparés, des proches de l’homme d’affaires Olivier Boko accusent le Chef de l’État

Société

30 octobre 2024 L'investigateur 1.1k Vues Temps de lecture estimé : 1 mn

Suite à l’interpellation d’Olivier Boko dans l’affaire de tentative de coup d’État déjouée, des proches de l’homme d’affaires, notamment le mouvement Objectif Bénin 2026, pointent du doigt le Président de la République. Le président de ce mouvement, l’ancien journaliste Jean-Eudes Mitokpè, s’est exprimé lundi dernier pour dénoncer la situation.

Entre le Chef de l’État et une partie des mouvements soutenant la candidature d’Olivier Boko pour 2026, les tensions montent. Désorientés après l’arrestation de l’ami intime du Président qu’ils soutiennent fermement, les proches de Boko font entendre leur mécontentement par tous les moyens possibles. À travers des communiqués et des publications sur les réseaux sociaux, ils expriment leur indignation. Lors d’une conférence de presse, Jean-Eudes Mitokpè a dénoncé le manque de réponse du Président à une requête d’audience qu’il aurait adressée en leur nom.

« Le courrier a été réceptionné à la présidence de la République », a-t-il affirmé, cité par Bénin Intelligent. Cependant, aucune suite favorable n’a encore été donnée à cette demande. « Nous nous attendions à un retour par rapport à ce courrier. Nous n’avons eu aucune réponse. C’est déplorable, car nous sommes des jeunes », a ajouté Mitokpè.

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Il a précisé que cette audience sollicitée auprès de Patrice Talon avait pour but de discuter de la conception de la démocratie, de l’État de droit et de la justice selon le Président, et de comparer ces idéaux à la réalité actuelle du pays. En somme, Mitokpè accuse le Président de les avoir ignorés, malgré l’emprisonnement de leur leader. Sa prise de parole laisse entrevoir une rupture marquée entre les soutiens d’Olivier Boko et le précurseur de la « Rupture ». La question reste de savoir combien de temps cette guerre de tranchées perdurera entre les deux amis de longue date, et surtout vu la prise de position de leurs soutiens.

Pour rappel, Olivier Boko et l’ancien ministre des Sports, Oswald Homeky, sont poursuivis par la CRIET et placés en détention provisoire pour blanchiment d’argent, atteinte à la sûreté de l’État et tentative de corruption d’agent public. Ils ont été arrêtés dans la nuit du lundi 24 septembre dernier.