Le retrait annoncé d’Alassane Ouattara de la course à la présidentielle d’octobre prochain en Côte d’Ivoire suscite assez de commentaires. Au-delà des politiciens qui diversement, apprécient cette sortie que d’aucuns qualifient « d’honorable » de la part du septuagénaire, la presse ivoirienne y va de ses analyses.

En effet pour Yeclo, cela pourrait donner lieu à l’affaire « Boni Yayi-Patrice Talon ». C’est-à-dire une idylle qui a bien commencé par le concours de l’actuel chef d’Etat qui a mis son carnet d’adresse au profit de l’ancien patron de la BOAD pour sa conquête de la Marina. Mais au final, l’entente a tourné au vinaigre. Notamment avec les déclarations de Patrice Talon en 2012 sur RFI qui aurait, selon ses dires, refusé de cautionner un 3ème mandat pour Yayi qui voulait mettre à ses pieds, l’Assemblée nationale. Parallélisme des formes oblige, on tend à trouver une similitude entre les quatre personnalités (Boni-Talon-Ouattara-Soro). Puisque Guillaume Soro a été d’une main secourable à Ouattara dans son arrivée au pouvoir en 2010 pendant la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Récemment, les relations entre les deux ont volé en éclats. L’exil forcé de Guillaume Soro (ndlr en France) qui aurait lui aussi refusé de soutenir Ouattara pour un 3ème mandat, laisse inhaler derechef, le scénario entre Boni Yayi et Patrice Talon (ancien exilé de Paris). Seulement, une question : Ouattara malgré son retrait, permettra-t-il à Guillaume Soro en dépit du mandat d’arrêt qui plane sur lui d’être candidat au point de conquérir le pouvoir comme Patrice Talon l’a fait au Bénin ? Le temps qui sépare des élections d’octobre prochain en Côte d’Ivoire, permettra-aux têtes couronnées ou au prélat de réconcilier dans la mesure du possible, les deux alliés (Ouattara et Soro) qui se regardent désormais en chiens de faïence ? En politique tout est possible et semble-t-il, on ne dit jamais « jamais ». Si la relation conflictuelle enre Ouattara-Soro doit être la photocopie de l’affaire Boni Yayi-Patrice Talon, on le saura dans quelques mois.