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Sexe à l’Ortb : la Cellule des Femmes de l'Upmb se prononce sur « l’affaire Angela »

L’investigateur 4/05/2020 à 17:09

La Cellule des Femmes de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (CFU) est sortie de sa torpeur après l’éclatement de l’affaire dite « sexe à l’Ortb » pour apporter son soutien à la consœur Angela Kpéidja. Par le biais d’un communiqué, ces femmes regroupées au sein de ladite cellule ont non seulement donné leur position cette affaire qui fait grand bruit, mais aussi opiné sur la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.

Communiqué de la Cellule des Femmes de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (CFU)

Monsieur le Ministre de la Communication et des Postes
Monsieur le Président de la HAAC,
Monsieur le Président du CNPA,
Madame la Présidente de l’UPMB,
Chères Membres de la CFU à vos grades et rangs respectifs.

« Pour un journalisme sans craintes ni complaisance ». C’est le thème choisi par les Nations Unies pour commémorer cette 27 e édition de la Journée Internationale de la liberté de la presse. Ce thème interpelle la conscience de chacun de nous particulièrement les femmes des médias qui doivent exercer leur métier avec plus de professionnalisme.
En mettant sur les fonds baptismaux la Cellule des Femmes de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (CFU) , Nos aînés ont voulu régler les problèmes de disparités dont sont victimes les femmes des médias dans l’exercice de leur métier. Ces dysfonctionnements ont pour nom : le manque de visibilité des femmes, leur faible estime de soi, le harcèlement sous toutes ses formes etc. . Certains de ces problèmes connaissent un début de solution, d’autres ont pu être réduits par le biais de plusieurs facteurs mais d’autres encore persistent.

Lire aussi : Médias  : les clarifications de l’Ortb sur « l’affaire viol et harcèlement » du personnel féminin

Le constat le plus probant suite à tous les efforts aujourd’hui est incontestablement le fait que les femmes ont compris qu’il faut se battre au même titre que les hommes pour s’imposer dans les rédactions.
Cet élan ne peut voiler la persistance de l’horrible mal pernicieux qui pèse sur la tête de bon nombre de femmes professionnelles des médias telle une épée de Damoclès. La réalité d’un harcèlement vertical et horizontal dans notre milieu professionnel, à l’occasion de la réflexion qui sous-tend la Journée de la liberté de presse cette année nous interpelle. C’est le lieu de féliciter et de soutenir nos consœurs, victimes, qui osent relever la tête pour témoigner et dénoncer un mal longtemps passé sous silence.
Néanmoins pour éliminer cette gangrène qui pourrit la vie de la femme en général et celle des professionnelles des médias en particulier, les attitudes et recettes à l’échelle individuelle ne suffisent plus. Car celles qui n’arrivent pas à dénoncer le phénomène abandonnent leur rêve de devenir professionnelles des médias pour un autre métier dans lequel elles ne se sentent pas vraiment à l’aise.

À l’occasion de la journée internationale de la presse, nous femmes de la CFU voudrions dire qu’il est temps que ces pratiques malsaines qui dévalorisent la gente féminine cessent. Et pour qu’il en soit ainsi le silence collectif doit céder place à l’audace personnelle et collective de notre famille.
À qualifications égales nous exigeons un accès équitable aux responsabilités et aux promotions.
La notoriété de la presse béninoise en dépend.
Vive la journée internationale de la liberté de la Presse !
Vive la CFU !
Vive l’UPMB !

La Coordonnatrice de la CFU,

Pulchérie GBEMENOU




 
 

 
 
 

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