Les violences déclenchées à Dakar par la condamnation de l’opposant sénégalais, Ousmane Sonko à 2 ans de prison pour corruption de la jeunesse ont causé la mort d’au moins 16 personnes et plus de 350 blessés parmi les manifestants. Pour calmer la tension, les forces de sécurité ont procédé à plusieurs arrestations.

Le bilan communiqué par la police fait état de 500 personnes interpellées au cours des affrontements entre la population et les hommes en uniforme. "Les forces de sécurité ont fait face à des manifestants violents, qui ne cherchent pas à exprimer des opinions, mais qui sont plutôt engagés dans des activités subversives. Les personnes appréhendées au cours de ces évènements sont principalement des individus armés et dangereux. La majorité de ces personnes arrêtées étaient en possession de cocktails molotov, d’armes blanches, d’armes à feu de gros calibres", a déclaré Ibrahima Diop, directeur de la sécurité publique du Sénégal.

Lire aussi : Inde : au moins 288 personnes tuées et 850 blessés dans une collision entre 03 trains

La Croix-Rouge sénégalaise dit avoir porté assistance à 357 manifestants blessés, dont une femme enceinte, et 36 membres des forces de défense et de sécurité. Le parti PASTEF-Patriotes de Ousmane Sonko a condamné ce dimanche "la répression meurtrière des forces de défense et de sécurité". Il accuse également le gouvernement de déployer des "milices privées". La formation politique d’opposition invite la population à "se défendre par tous les moyens possibles et à riposter".

Si la tension retombe progressivement à Dakar avec moins de policiers dans les rues, l’accès au réseau sociaux n’est toujours pas possible. Le gouvernement justifie cette coupure de l’internet par la diffusion de "messages haineux et subversifs".