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Scandale : le pape François réagit aux 24 accusations de violences sexuelles d’un abbé sur les fidèles

L’investigateur 14/09/2024 à 18:24

Ce vendredi 13 septembre, le pape François a pris position de manière claire sur les récentes accusations de violences sexuelles portées contre l’abbé Pierre, décédé en janvier 2007.

Le fondateur du mouvement Emmaüs, longtemps reconnu pour son engagement auprès des plus démunis, se retrouve au centre d’une série d’accusations d’agressions sexuelles, notamment à la suite de témoignages publiés dans un rapport à la mi-juillet. De retour d’un voyage en Asie, le pape François a déclaré que, malgré les nombreuses actions positives de l’abbé Pierre au cours de sa vie, celui-ci fut également un "terrible pécheur". "Les péchés publics sont publics et ils doivent être condamnés. Par exemple, l’abbé Pierre : c’est un homme qui a fait tant de bien, mais c’est aussi un terrible pécheur", a-t-il affirmé.

Selon le journal Le Monde, le pape François a reconnu que le Vatican était informé des accusations portées contre l’abbé Pierre depuis plusieurs années. "Je ne sais pas exactement quand le Vatican l’a appris. Je n’étais pas ici à cette époque, et je n’ai pas pensé à effectuer des recherches à ce sujet. Mais certainement, après sa mort (en 2007, NDLR), c’est sûr. Avant, je ne sais pas", a-t-il précisé. Le pape a fermement dénoncé le "crime" que constitue "l’abus sexuel des enfants et des mineurs".

24 accusations de violences sexuelles

"C’est une honte", a-t-il ajouté, appelant à la transparence sur ces faits et à ne pas les dissimuler. Il s’agit de la première réaction du souverain pontife sur cette affaire. Les premiers témoignages à l’encontre de l’abbé Pierre ont été publiés dans un rapport par Emmaüs à la mi-juillet. Dix-sept nouveaux témoignages ont suivi le 6 septembre, et Emmaüs a annoncé la mise en place d’une commission indépendante chargée "d’expliquer les dysfonctionnements" ayant permis à l’abbé Pierre "d’agir ainsi pendant plus de 50 ans".

Les dernières accusations, recueillies par le groupe Egaé, mandaté le 17 juillet par Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre pour collecter de nouveaux témoignages, évoquent des gestes inappropriés tels que des contacts non sollicités sur les seins, des baisers forcés, des fellations imposées, des contacts sexuels répétés sur des personnes vulnérables, des actes de pénétration sexuelle, ou encore des agressions sexuelles sur une enfant.

Face à la controverse, la Fondation Abbé Pierre a annoncé, dans un communiqué du vendredi 6 septembre, avoir "décidé de changer de nom" et avoir lancé les démarches nécessaires à cet effet. De son côté, le mouvement Emmaüs a annoncé la fermeture définitive du lieu de mémoire dédié à l’abbé Pierre à Esteville (Seine-Maritime), village où il est enterré. Son conseil d’administration en France a décidé de retirer la mention "fondateur abbé Pierre" de leur logo.




 
 

 
 
 

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