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Santé et Sexualité : l'OMS alerte sur l'augmentation des rapports sexuels non protégés chez les adolescents

Floride Agamma, L’investigateur 3/09/2024 à 16:30

Les jeunes d’aujourd’hui semblent de moins en moins préoccupés par la transmission des maladies sexuellement transmissibles et leurs conséquences. Un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dévoilé vendredi 30 août, tire la sonnette d’alarme sur une hausse inquiétante des rapports sexuels non protégés chez les adolescents.

Selon le rapport, préparé en urgence par le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe, 30 % des jeunes interrogés ont déclaré ne pas s’être protégés lors de leur dernier rapport sexuel. Cette situation est alarmante en raison des conséquences potentielles de ces rapports non protégés, notamment les risques accrus d’infections sexuellement transmissibles (IST), du VIH et de grossesses non planifiées.

L’analyse des données recueillies auprès de 242 000 jeunes de 15 ans dans 42 pays et régions entre 2014 et 2022 révèle que la proportion d’adolescents sexuellement actifs ayant utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel est passée de 70 % à 61 % chez les garçons et de 63 % à 57 % chez les filles. Cette tendance, qualifiée d’inquiétante par l’OMS, montre une diminution de l’usage du préservatif, bien que ces chiffres restent stables par rapport à ceux obtenus en 2018.

La tendance est particulièrement marquée chez les jeunes issus de familles à faibles revenus (33 %) par rapport à ceux venant de milieux plus privilégiés (25 %). Les experts pointent du doigt des "lacunes importantes dans l’éducation sexuelle adaptée à cet âge, y compris l’éducation à la santé sexuelle, ainsi que dans l’accès aux différentes méthodes contraceptives". Face à cette hausse, l’OMS souligne le besoin urgent d’interventions ciblées pour répondre à ces tendances préoccupantes et promouvoir des pratiques sexuelles plus sûres chez les jeunes. "Les adolescents méritent d’avoir les connaissances et les ressources nécessaires pour prendre des décisions éclairées concernant leur santé sexuelle", a souligné la docteure Margreet de Looze, coordinatrice de ce rapport et chercheuse à l’Université d’Utrecht aux Pays-Bas.

Lire aussi : [Variole du singe  : réunion au sommet de l’Etat pour préparer la riposte )>https://www.linvestigateur.info/?Variole-du-singe-reunion-au-sommet-de-l-Etat-pour-preparer-la-riposte&var_mode=calcul]

Pour inverser cette tendance, l’OMS appelle les acteurs gouvernementaux et sanitaires à "mettre en œuvre" et à "financer" des programmes d’éducation sexuelle dans les écoles. "Il est essentiel de garantir que les adolescents du monde entier aient accès à des services de santé sexuelle confidentiels, sans jugement et abordables", préconise le rapport.

L’OMS recommande également de former spécifiquement des enseignants et des prestataires de soins de santé afin qu’ils puissent dispenser une éducation sexuelle efficace et inclusive.

Bien que l’étude ne se soit pas étendue aux pays africains, cela ne signifie pas qu’ils ne sont pas concernés. Les gouvernements doivent également prendre en compte les recommandations de l’OMS pour protéger leur jeunesse. Cela passe par la distribution gratuite de préservatifs dans les centres médicaux et les pharmacies.




 
 

 
 
 

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