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Sacrifices ou crimes rituels : Le Bénin, un pays invivable pour les petits enfants ?
Les crimes rituels se multiplient aujourd’hui au Bénin sous le regard hagard de nos dirigeants impuissants. Depuis quelques mois, il n’y a plus cette semaine où on n’apprend pas que tel enfant a disparu ou tel adulte est sorti de la maison mais n’est plus de retour. Après quelques jours de recherches souvent infructueuses, soit on découvre son corps inanimé vidé de son sang et de quelques organes. Le cas de Dangbo où le corps d’une victime a été retrouvé au bord de la voie continue de nous glacer le cœur. Le cas du petit de Toviklin ( département du couffo) sacrifié et démembré sur un fétiche dans le mois de mai est encore vivace dans les mémoires quand subitement tout le village d’ Adanhondjigon dans la commune d’Agbangnizoun est plongé dans un choc profond et indescriptible avec l’assassinat sauvage d’une petite fille de 8 ans dont la tête a été retrouvée dans la chambre d’un jeune à Hèvié . Le corps de cette fille jeté dans une latrine est toujours jusqu’à ce 22 juillet introuvable. Nous nous arrêtons sur ces récents cas, car si nous tenons à tout citer , nous risquerons de rappeler des moments très douloureux aux parents qui ont vécu ces atrocités dans le passé. Chaque fois qu’un tel cas se produit, les enquêtes conduisent toujours à l’arrestation d’un HOUN-NON et des associés. Au moins, un opérateur économique et son Houn-non sont en prison actuellement, car suspectés d’avoir été à la base de l’assassinat d’un quinquagénaire tué dont le corps est abandonné dans une brousse isolé dans le département du couffo. L’auteur du drame de Toviklin aussi est un HOUN-NON. Le jeune criminel d’Adanhondjigon a avoué aussi avoir commis ce forfait en complicité avec un HOUN-NON. HOUN-NON qui signifie propriétaire de sang, on pourrait se demander le sang de qui il s’agit. Il s’agit malheureusement du sang qui circule dans les veines de nos petits-enfants et même des adultes. S’il y a un domaine de business aujourd’hui qui est sans contrôle et sans aucune formation de base , c’est bien sûr le domaine de la spiritualité. Tu peux voir un jeune homme le lundi en kaki et le mardi, il est coiffé d’un chapeau blanc, martelant qu’il est désormais Hounon. Mais aucun de nous n’a jamais songé demander à ces férus de gain facile, le propriétaire de quel sang ils sont devenus. Voilà où nous sommes tous complices de ce drame qui se joue devant nous tel un film fin. "Comme ce n’est pas mon enfant qui est tué, j’ai quoi à dire ? " avait toujours murmuré désespérément certains parents oubliant que cela pourrait advenir à un des leurs.
Si nos dirigeants n’ont rien à dire ou ne disent presque rien sur ce phénomène, c’est parce qu’ils savent que leurs enfants sont en sécurité. Ils sont logés dans des maisons bien construites avec des virgiles au portail. Leurs enfants ne sortent qu’en véhicule et accompagnés d’ailleurs des adultes. Ils n’ont pas à craindre les guet-apens des HOUN-NON Adjan-glouglou, les HOUN-NON Adjanou-hla à la quête du sang humain pour servir leur gris-gris achetés à je ne sais où sans aucun contrôle . Pourtant, nous sommes dans un pays où nos aïeux ont déjà tout cadré dans ce domaine et il ne reste qu’à nous en inspirer pour lutter contre ce phénomène de crime rituel qui prend désormais une allure très inquiétante.
Nos Rois avaient au palais un ministre chargé des cultes endogènes qui a dans les contrées, les Houngbonougans qui supervisent tout ce qui se passe dans ce domaine. Le royaume est ainsi cadré et nul ne peut détenir une force mystique sans que le Houngbonougan de son milieu ne soit informé de comment il l’a eu, de qui il l’a eu et de comment cette force fonctionne. Aujourd’hui tout est en vrac. Les déscolarisés et les désœuvrés ont pris d’assaut ce noble milieu entre temps très respecté et sacré. Très respecté, car il constituait l’un des pouvoirs sur lesquels le royaume est fondé. Très sacré, car nul n’y entre, s’il n’est initié et formé pour.
Certes, nous parlons aujourd’hui par hypocrisie et suivisme de République mais nous sommes quand mêmes venus de quelque part. Le passé a toujours influencé le présent et le futur en dépendra. Mais chez nous au Bénin, nous nous comportons comme un peuple sans passé et ce passé nous rattrape en tout. Qui de nos dirigeants ignorent l’existence de ce phénomène dans le pays ? Peut-être qu’ils ne sont pas informés mais je passe par ce canal pour les informer que les enfants d’Adanhondjigon dans la commune d’Agbangnizoun sont tous sur qui vive actuellement. Ils ne peuvent plus sortir pour aller s’amuser. Les HOUN-NON Adjanou-hla et Adjan-glouglou sont à leur recherche. À Toviklin les enfants et leurs parents sont tous enfermés chez eux comme si un couvre-feu était déclaré. Les enfants du Bénin ne sont plus debout ! Ils ne sont plus en sécurité. Les HOUN-NON ont semé la psychose dans leur tête et celle de leurs parents. Maires députés, conseillers , ministres président, faites quelque chose pour sauver les petits enfants des mains de ces assassins et leurs complices. Il y a une loi qui encadre le port et la vente d’armes conventionnelles dans le pays. Si vous n’avez pas le permis de port d’arme ou de sa vente et on la retrouve chez vous , on peut vous traduire devant la justice. Et les fétiches qui prennent du sang humain ? Vous ne pouvez pas prendre une loi qui va encadrer le secteur ? Ou bien ils vont finir de décimer tous les enfants d’abord ? Avec qui voulez-vous assurer le développement du Bénin alafia 2060 ?
Au moment où nos Rois régnaient, c’était bien une affaire de famille. Si vous n’êtes pas de la famille, vous ne pouvez pas hériter de cette force. Pourquoi nos dirigeants se comportent comme s’ils ne sont pas concernés par ce phénomène qui décime les enfants de la république ? Les députés qui veulent initier une loi pour qu’on chôme aussi les lundis de fête , ont mieux à faire. Chaque fois que ces faits se produisent, les gens qui sont chez eux sans être de chez eux accusent rapidement le Vodoun. Ils disent à tort que ces enfants sont sacrifiés aux Vodouns. Mais, ils parlent de quel Vodoun ? Vodoun , la seule religion au monde qui prône la paix et la liberté de croyance à chaque individu ? La seule religion qui protège l’environnement et respecte les droits de l’homme ? Si vous étiez vraiment de chez vous, vous devriez savoir qu’il y a une différence entre Vodoun et Bo (gris-gris). Les Vodouns de chez nous sont connus et aucun de ces Vodounons ne sont encore cité dans cette affaire de crime rituel. Si vous connaissez un Sakpata-non, un Agassounon , un Dannon , un tovodoun-non etc. , qui est cité dans une affaire de crime rituel , vous pouvez nous informer. Il y a une différence entre Vodounon et HOUN-NON.
Une fois de plus, je vous exhorte chers autorités à sauver les enfants des griffes de ces pédo-prédateurs qui se disent Houn-non. Si vous continuez de vous taire c’est que vous êtes complices et le sang de ces âmes innocentes versé à chaud sur l’autel de la honte vous réclamera justice. Que tout dirigeant qui lira cette publication et ne va rien faire pour sauver les enfants soit frappé d’anathème ! Trop c’est trop ! Ayez pitié !
Hyppolite KOELENE, Journaliste - chroniqueur & chercheur libre en endogéneité
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