Le président du Rwanda, Paul Kagame a fait une annonce pour la prochaine élection présidentielle de 2024. En poste depuis plusieurs années déjà, il a exprimé son souhait d’être candidat pour un quatrième mandat l’an prochain.

Ancien chef rebelle, Paul Kagame est le dirigeant du Rwanda depuis la fin du génocide de 1994. Il a été reconduit au pouvoir - avec plus de 90 % des voix - lors des élections de 2003, 2010 et 2017. Mais il n’est prêt de s’arrêter après des amendements constitutionnels controversés.
« Je suis heureux de la confiance que les Rwandais me témoignent. Je les servirai toujours, tant que je le pourrai. Oui, je suis bel et bien candidat », a déclaré Paul Kagame, au magazine francophone Jeune Afrique. A l’en croire, il serait encore disponible pour un prochain mandat.

Agé de 65 ans, le président Paul Kagame est un vaillant homme ayant marqué l’histoire du pays lors du génocide en 1994. Il était à la tête du Front patriotique rwandais (FPR), lorsqu’il a réussi à chasser hors du pays, les extrémistes hutus, responsables d’un génocide qui a fait au moins 800.000 morts, selon l’ONU, essentiellement au sein de la minorité tutsie.
En 2015, la constitution du Rwanda qui date de 2003, limitait à deux, le mandat présidentiel. Avant d’être modifiée par Paul Kagame. Ce qui lui permet théoriquement de rester au pouvoir jusqu’en 2034 après son élection de 2017.

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Seul le chef du Parti vert de l’opposition, Frank Habineza, avait annoncé sa candidature pour 2024. L’annonce du président Kagame "n’est pas une surprise", a-t-il déclaré à l’AFP.

"J’envisage de me présenter pour 20 ans de plus, je n’ai aucun problème avec ça", avait répondu Paul Kagame dans une interview à France 24 en juillet 2022. "Les élections sont l’occasion pour les gens de choisir", soutient-il.
Or, il a mis en place un système qui lui permet d’étouffer les voix discordantes.
La preuve, Paul Rusesabagina, héros du film "Hôtel Rwanda" et critique virulent de Kagame, en 2021, a été condamné à 25 ans de prison pour "terrorisme". Il était en exil aux Etats-Unis et en Belgique mais depuis 1996, il avait été arrêté à Kigali, à la descente d’un avion qu’il pensait à destination du Burundi.