Report des élections générales pour cause d'insécurité : Théodore Holo dit niet

Politique

Au regard de la situation sécuritaire actuelle, faut-il reporter les élections générales de 2026 ? A moins d’un an des échéances électorales, les avis sont mitigés sur la question. Intervenant récemment sur le sujet, l’ancien président de la Cour constitutionnelle, Théodore Holo a écarté toute thèse liée au report de ces élections.

Les élections générales de 2026 ne peuvent pas être repoussées, sous le prétexte de l’insécurité, a déclaré Théodore Holo dans un récent entretien accordé à Matin Libre. Pour justifier son avis, l’ancien président de la Haute juridiction en matière constitutionnelle a évoqué le degré d’insécurité dans le pays.

Selon lui, « l’insécurité n’est pas totale. Elle concerne une zone déterminée. Et si l’on doit attendre que la sécurité soit totalement rétablie, il n’y aura peut-être pas d’élections avant dix ans », a-t-il fait observer. Il invite notamment à prendre exemple sur d’autres pays de la sous-région qui, malgré la situation sécuritaire préoccupante, ne reportent pas des élections.

Tout en mettant en garde contre les tentations de justifier un éventuel report des élections par la situation sécuritaire, Théodore Holo insiste sur le fait que les autorités doivent prendre leurs responsabilités afin de garantir un cadre sécurisé permettant l’organisation du scrutin.

« Même lorsque vous êtes au pouvoir, vous ne pouvez pas affirmer : Il y a de l’insécurité, donc je vais rester en fonction. Vous devez prendre des mesures pour créer les conditions de sécurité afin que les élections aient lieu à l’échéance prévue », a-t-il affirmé en faisant allusion au Mali, Burkina Faso et Niger, dont les dirigeants brandissent le motif de l’insécurité pour rester au pouvoir.

En tout cas, au Bénin, lâche-t-il, « Ce ne sera pas une raison suffisante ». L’ancien président de la Cour constitutionnelle a fini en affirmant que son vœu le plus cher est que, le Bénin ne soit pas envahi par le vent de l’insécurité au point de ne pas pouvoir organiser ses élections.

Partager :
   

L’investigateur

Nous suivre

Les plus populaires

 
 






Newsletter

Recevez notre sélection hebdomadaire

Abonnez-vous et recevez chaque semaine, notre sélection d'articles de la semaine.