Chronique

Réflexion : vers la disparition de la profession d’avocat avec la révolution numérique

L’investigateur 17/08/2022 à 13:49

Les avocats ne sont pas au bout de leur peine, car la vraie menace qui pèse sur eux, à moyen terme, c’est d’être remplacés par des robots.

Une récente étude du cabinet londonien de conseil juridique Jomati Consultant, reprise par le site spécialisé Legal Futures, affirme ainsi que d’ici à 2030, des systèmes d’intelligence artificielle remplaceront le travail des plus jeunes avocats.

L’ENSEMBLE DE LA PROFESSION MENACÉE

Ce rapport intitulé "civilisation 2030 : le futur proche des sociétés juridiques", précise ainsi qu’un seul robot pourra effectuer des tâches de base, réalisées aujourd’hui par une douzaine de jeunes associés.
"Ce ne sont pas seulement les jeunes avocats qui sont menacés, mais l’ensemble de la profession. On voit apparaître aujourd’hui tout un écosystème de startups spécialisées dans le domaine du juridique. Celles-ci proposent des services autour des bases de données prédictives, des prévisions sur la législation ou encore du profilage de magistrats", souligne Frédéric Pelouze, ancien avocat et fondateur d’Alter Litigation et du Think Tank L’Incubateur.
Pour les entreprises qui sauront prendre ce virage, l’arrivée des robots, des systèmes d’intelligence artificielle et des solutions Big Data ouvre de nouvelles perspectives que refusent de voir les professions traditionnelles. A l’instar des taxis, si les professions juridiques tardent à se transformer, la menace de voir une partie du métier disparaître est forte.

LE NUMÉRIQUE DÉMOCRATISE LE DROIT

"Les enjeux de cette transformation sont double, juge Frédéric Pelouze. Les clients vont bénéficier d’un accès au droit plus simple. Les systèmes numériques intelligents sauront parfaitement répondre aux besoins du grand public. Les machines vont, en quelque sorte, démocratiser le droit. Ce que les avocats n’ont pas su faire".
"Le deuxième enjeu porte lui sur l’avenir de la profession. S’ils continuent à s’arcbouter sur leurs positions sans chercher à intégrer le numérique, les avocats ainsi que d’autres professions juridiques vont se tirer une balle dans le pied", prédit Frédéric Pelouze.
La responsabilité de cet accompagnement vers les technologies repose aujourd’hui sur les représentants de la profession. Les premières mesures à prendre sont assez simples comme la mise en place de solutions de relations clients. "Nous sommes une profession qui ne démarche jamais des clients et qui n’utilisent du coup aucun des outils à notre disposition pour élargir notre clientèle", clame Frédéric Pelouze.

UNE MENACE OU UNE OPPORTUNITÉ ?

La profession d’avocats pourrait également s’ouvrir aux financements extérieurs et en profiter pour accélérer le déploiement de plateformes numériques. L’intelligence artificielle, les moteurs de recherche sémantiques, les systèmes Big Data, peuvent être perçus comme des opportunités pour les avocats.
Plutôt que de subir leur arrivée déjà programmée, il faut que dès aujourd’hui, les avocats cherchent à les utiliser pour accroître plus rapidement leur expertise. "Il faudra faire avec le numérique, c’est inéluctable. Les experts juridiques de demain sont sans doute en train de naître en ce moment. A nous d’en faire partie", conclut Frédéric Pelouze affirme Frédéric Simottel sur BFMTV
Vous êtes informé. Nous vivons dans un monde où ceux qui ne savent pas s’adapter sont destinés à disparaitre
Toni Lokadi #TLK




 
 

 
 
 

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