Proche-Orient : les Etats-Unis attaquent l'Iran, ce que l'on sait des frappes américaines

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Le président américain, Donald Trump, a fait savoir que des avions américains ont frappé trois des principaux sites nucléaires iraniens, à savoir Ispahan, Nantz, mais aussi et surtout Fordo. Sur ce site, situé à 150 kilomètres au sud de Téhéran, il a été largué une « charge complète de bombes ».

Après des jours d’hésitation, les États-Unis passent à l’action. Dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin, des avions américains ont attaqué trois sites nucléaires iraniens à travers une « charge complète de bombes », a indiqué Donald Trump. Ces frappes surviennent alors que les États-Unis avaient privilégié, au début de la guerre opposant Israël à l’Iran, la voie diplomatique.

Plusieurs cycles de négociations entre Washington et Téhéran avaient été engagés pour tenter de parvenir à un nouveau pacte sur le programme nucléaire iranien. Or, la situation s’est tendue ces derniers jours et l’intervention des États-Unis dans cette guerre, qui a débuté le 13 juin, était devenue de plus en plus évidente.


Fordo, un site stratégique pour l’Iran

L’offensive américaine s’est donc concentrée sur trois sites nucléaires iraniens. Le premier est, en effet, l’installation souterraine de Fordo, présentée par Téhéran comme une usine d’enrichissement d’uranium à taux élevé pouvant accueillir quelque 3.000 centrifugeuses.

Ce site nucléaire contient des particules d’uranium enrichi à 83,7%. Il faut savoir qu’Israël n’était pas en mesure d’attaquer cette installation souterraine puisque seuls des avions américains sont capables de transporter des munitions assez pénétrantes pour le faire, comme le rappelle l’AFP.

Le deuxième site concerné par les frappes américaines est celui de Natanz, situé dans le centre de l’Iran. Il compte deux bâtiments, l’un souterrain, l’autre en surface, pour un total de près de 70 cascades de centrifugeuses - soit plus de 10.000 de ces machines utilisées pour enrichir l’uranium.

Enfin, le dernier site nucléaire iranien concerné par l’offensive américaine est l’installation d’Ispahan. Il s’agit d’une usine de conversion permettant de produire des gaz nécessaires à l’enrichissement de l’uranium.

« L’Iran, le caïd du Moyen-Orient, doit maintenant faire la paix »

Le président américain Donald Trump a confirmé que l’objectif de cette offensive est de « détruire les capacités nucléaires de l’Iran et de mettre fin à la menace nucléaire que représente le premier soutien étatique au terrorisme dans le monde ».

« Aujourd’hui, je peux dire au monde que les frappes ont été une réussite militaire spectaculaire. Les principales installations d’enrichissement nucléaire de l’Iran ont été intégralement et totalement détruites. L’Iran, le caïd du Moyen-Orient, doit maintenant faire la paix. S’ils ne le font pas, les prochaines attaques seront bien plus importantes, et bien plus faciles », a-t-il ajouté.

Concernant les armes américaines utilisées dans le cadre de cette opération, il est probable que les bombes larguées sur les trois sites nucléaires iraniens soient de type GBU-57. Comme l’explique l’AFP, citant l’armée américaine, ces ogives de 13 tonnes peuvent s’enfoncer jusqu’à 60 mètres de profondeur avant d’exploser.

Elles se distinguent en cela de la plupart des missiles ou autres bombes, qui détonent à l’impact. Le test de ces armes a débuté en 2004 et Boeing a remporté en 2009 un contrat pour les monter sur des avions.

Il faut savoir également que les seuls appareils en mesure de transporter des GBU-57 (deux par avion) sont les bombardiers américains furtifs B-2 Spirit. Ces avions peuvent voler sur 9.600 kilomètres sans ravitaillement et sont faits pour « pénétrer les défenses de l’ennemi les plus sophistiquées et menacer ses cibles les plus importantes et les plus solidement défendues », d’après l’armée américaine.
Avec CNEWS

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