Prison à Abidjan : en colère, Ouagadougou exige des explications à Ouattara après le décès d'Alino le Faso

Inter

Après l’annonce du décès de l’activiste burkinabè Alino le Faso, Ouagadougou a réagi en demandant des explications, aux autorités ivoiriennes ainsi que le rapatriement du corps du défunt, proche du Capitaine Ibrahim Traoré.

Dans un communiqué publié le dimanche 27 juillet 2025, le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan a annoncé le suicide d’Alino Faso, de son vrai nom Alain Christophe Traoré, alors qu’il était en détention à l’école de gendarmerie. Il faut dire que cette annonce officielle, relayée d’abord sur les réseaux sociaux, a profondément attristé les autorités burkinabè.

Des heures après l’annonce du décès en détention de l’activiste burkinabè Alino Faso à Abidjan, s’en est suivie la réaction des autorités du Burkina Faso.

Le ministère des Affaires étrangères a convoqué, ce dimanche 27 juillet 2025, la chargée d’affaires de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Ouagadougou, pour officiellement exprimer son indignation face à la gestion de l’incarcération du défunt, par les autorités ivoiriennes.

Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, a dénoncé un « manque d’égard » et « de courtoisie » envers le Burkina Faso et la famille du défunt.

Pour lui, aucune notification officielle n’a été adressée à Ouagadougou avant la diffusion publique de l’information. Il a exigé que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de l’activiste, jugée suspecte.

Par ailleurs, le ministre a fermement réclamé le rapatriement du corps de l’activiste, en rappelant qu’Alino Faso, bien que déchu de la nationalité ivoirienne, restait un citoyen burkinabè. « Nous voulons recevoir le corps de notre compatriote ici au Burkina Faso », a-t-il déclaré à la représentante ivoirienne.

Pour rappel, Alain Christophe Traoré était en détention provisoire depuis janvier 2025. Il faisait l’objet de lourdes accusations : intelligence avec des agents d’un État étranger, complot contre l’autorité de l’État, diffusion de fausses nouvelles, atteinte au moral de la population, espionnage et collecte de renseignements compromettant la Défense nationale.

Après l’avènement du Capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir, les relations entre Ouagadougou et Abidjan sont devenues tendues.

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Claudia E. Dianou

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