Présidentielle 2026 : les implications de l'accord de gouvernance entre FCBE et mouvance, selon un politologue

Politique

Au Bénin, l’accord de gouvernance entre le parti d’opposition Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) et les deux principales formations de la mouvance présidentielle, l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R) et le Bloc Républicain (BR), continue de susciter des réactions. Alors que beaucoup de béninois s’interrogent encore sur les implications de cet accord, l’Analyste politique Lookman Tidjani, est monté au créneau pour éclairer la lanterne des uns et des autres.

Selon M. Lookman Tidjani, l’accord de gouvernance entre l’opposition et mouvance est une disposition légale prévue par le code électoral de mars 2024. Il permet aux partis politiques de s’entendre avant les élections pour collaborer après les scrutins, soit au niveau du parlement ou au niveau du gouvernement.

Cependant, cela implique que chaque parti politique présente sa propre liste de candidature sans fusion électorale. « Ce n’est pas parce qu’il a eu accord de gouvernance que les trois partis présenteront une liste unique », a clarifié l’analyste politique sur Bip radio.

L’autre chose, c’est que les accords de gouvernance doivent être formalisés et déposés au niveau de la CENA avant les élections. Ces accords inclus des engagements de parrainage pour les élections présidentielles.

« En cas de victoire, les partis politiques signataires peuvent mutualiser leur suffrage pour atteindre le seuil de 20% requis dans chaque circonstances électorale à condition que chaque parti ait obtenu au moins 10% des voix au niveau national », rappelle l’invité.

Dans son intervention, le politologue Lookman Tidjani, tout en évoquant les risques liés à cet accord entre le parti d’opposition FCBE et la mouvance, salue cette dynamique politique qui, selon lui, témoigne de « notre maturité politique ».

« C’est une ouverture vers une opposition constructive plutôt qu’une opposition qui est tout le temps dans la critique. Plutôt que de s’enfermer aujourd’hui dans des postures radicales, on comprend que le parti FCBE a choisi une voie de collaboration critique.

Elle pourra ainsi influencer les décisions tout en gardant aussi sa capacité de proposition qui pourra favoriser une gouvernance inclusive. Cela nous invite aujourd’hui à repenser les rapports entre Mouvance et opposition surtout dans une logique de co-construction d’un projet national », a-t-il conclu.

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Tossou Ignace

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