Côte d’Ivoire : le F CFA est un « matelas de réserve en devises pour la (…)

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Côte d’Ivoire : le F CFA est un « matelas de réserve en devises pour la France », selon Ahoua Don Mello

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6 octobre 2025 Claudia E. Dianou Temps de lecture estimé : 1 mn

Ahoua Don Mello, candidat à la présidentielle du 25 octobre 2025 fait de la souveraineté monétaire, l’un des piliers de son programme. Il accuse la France d’avoir saboté la création de la monnaie unique Eco et plaide pour une industrialisation endogène portée par les Africains eux-mêmes.

Candidat à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, Ahoua Don Mello place la question du Franc CFA et de la souveraineté monétaire au cœur de son projet de société. L’ancien directeur du BNETD estime qu’il est temps pour les pays africains de se libérer d’un système monétaire qu’il juge contraignant pour leur développement économique.

Lors d’une récente intervention, le vice-président de l’Alliance internationale des BRICS a accusé la France d’avoir saboté le processus de création de la monnaie unique Eco, censée remplacer le Franc CFA. « L’Eco a été mise à mal par l’ancienne puissance coloniale », a-t-il déclaré, soulignant que Paris n’a aucun intérêt à voir les pays africains s’émanciper du Franc CFA, qu’il qualifie de « matelas de réserve en devises pour la France ».

Selon lui, l’absence de souveraineté monétaire freine toute industrialisation durable sur le continent. « On peut avoir de beaux programmes, mais tant que d’autres décident du financement, nous ne sommes pas maîtres de notre politique », a-t-il insisté.

Prenant la Côte d’Ivoire comme exemple, Ahoua Don Mello évoque un « frémissement d’industrialisation » entièrement piloté par l’extérieur. Il déplore une économie dominée par les multinationales : « Nos devises et nos épargnes ne nous appartiennent pas, car elles sont gérées par des institutions étrangères », a-t-il regretté.

Le candidat prône une industrialisation endogène, centrée sur les paysans ivoiriens et financée par des ressources locales. Pour lui, seule une souveraineté monétaire réelle permettra aux États africains de définir et de financer librement leurs priorités de développement.