Football

« Plus aucune situation ne devrait paraître ... dans cette CAN », Madougou analyse le parcours des Eléphants et tire 03 leçons

L’investigateur 6/02/2024 à 21:07

𝐍𝐨𝐬 𝐚𝐦𝐢𝐬 « 𝐌𝐚𝐮𝐝𝐢𝐚 ! » ? E𝐧 𝐝𝐞𝐦𝐢-𝐟𝐢𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐚𝐮 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐝 𝐝𝐚𝐦 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐧𝐨𝐬𝐭𝐢𝐜𝐬 : 𝐬𝐨𝐢𝐠𝐧𝐨𝐧𝐬 𝐧𝐨𝐬 𝐜𝐞𝐫𝐭𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞𝐬 !
La CAN 2023 que j’ai l’occasion de suivre, hélas par procuration, grâce à mes proches, me suggère une nouvelle réflexion que je partage avec vous.
Il m’a été rapporté la haine que le peuple ivoirien avait déversée contre ses joueurs, après un arrosage emblématique de buts équato-guinéens (4-0). Les Éléphants couverts d’opprobre auraient quitté le terrain de jeu, en larmes, têtes abaissées. Sous une averse de huées provenant de leurs propres supporters (quelle contradiction !), ils n’eurent plus guère ni soutiens ni encouragements à tenir bon pour la suite qui pour tout le monde était déjà jouée. 𝐄𝐮𝐱 𝐪𝐮𝐢 𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐧 𝐝𝐫𝐨𝐢𝐭 𝐝’𝐞𝐬𝐩𝐞́𝐫𝐞𝐫 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐨𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬, selon l’avis de la majeur partie de l’opinion ivoirienne, seraient alors voués à une élimination précoce très douloureuse pour le pays organisateur. Du reste, issue la plus probable en se fiant aux statistiques de leurs prestations et à la qualité de jeu des Éléphants.
Les railleries à la sauce ivoirienne dont on connaît l’hydre d’auto-dérision, avec leurs expressions consacrées que j’affectionne particulièrement, ont sauvagement révoqué fierté et ferveur ayant marqué l’ouverture de la compétition. Connaissant nos frères Ivoiriens, 𝐥𝐞𝐬 « 𝐦𝐚𝐮𝐝𝐢𝐚 » 😂 ont dû abondamment pleuvoir sur les boites crâniennes des joueurs de l’équipe nationale et son sélectionneur Jean-Louis Gasset, remercié dans la foulée. Jusque-là nous sommes avant le match Maroc-Zambie. Car après sa défaite contre la Guinée équatoriale, la Côte d’Ivoire n’avait plus son destin en main et devait compter sur une victoire du Maroc contre la Zambie dans un autre groupe pour finir parmi les 4 meilleurs troisièmes et donc se qualifier.
Comme « 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐥’𝐡𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐚 𝐩𝐞𝐮𝐫, 𝐬𝐢𝐧𝐨𝐧 𝐲’𝐚 𝐫𝐢𝐞𝐧 », seulement quelques jours plus tard, on assiste dans le même décor, à savoir les stades de Côte d’Ivoire, à un changement d’humeur, une métamorphose des sentiments. « 𝐂̧𝐚 𝐜𝐡𝐚𝐮𝐟𝐟𝐞 𝐩𝐚𝐬 ! » « 𝐤𝐨𝐨 𝐫𝐞𝐬𝐬𝐮𝐬𝐜𝐢𝐭𝐞́𝐬 » Désormais les « indésirables » se sont mués tour à tour en « miraculés » (Maroc-Zambie), « koo ressuscités » (Côte d’Ivoire-Sénégal), « prometteurs » (Mali-Côte d’Ivoire), et « enfants prodiges » (entrés quasiment par effraction en demi-finale). Et pourquoi pas en route vers la finale ? Au calme, « 𝐘’𝐚 𝐟𝐨𝐲𝐢 ! » « 𝐅𝐢𝐧𝐚𝐥𝐞 𝐦𝐞̂𝐦𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐞́𝐭𝐨𝐧𝐧𝐞́𝐞. » 😂
Dès lors, un peuple conspuant qui avait renoncé à tout espoir et jetait la pierre à ses flambeaux, recommence à rêver de victoire pour ses porte-étendards du cuir rond, malgré les faiblesses évidentes des éléphants. Il est vrai que les mots paraissent antinomiques dans ma précédente phrase. Éléphants et faiblesse dites-vous ? De toute façon, on a déjà vu des lions édentés, privés de rugissements et d’autres lions éconduits aphones, avant terme. Alors plus aucune situation ne devrait paraître antithétique dans cette CAN. « 𝐉𝐚𝐡𝐢𝐧 ! »
Pour ainsi dire, vous avez deviné là où j’en viens. Dans cette vie, tout est signe et enseignement. La moralité qui se dégage de mon histoire mérite votre attention pour votre lendemain.
𝟏-𝐋𝐞𝐬 𝐜𝐢𝐫𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐟𝐥𝐞̀𝐭𝐞𝐧𝐭 𝐫𝐚𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐚 𝐯𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐝 𝐕. Le contexte d’hier n’est pas celui d’aujourd’hui et nul ne connaît celui de demain. Les circonstances d’aujourd’hui ne devraient donc pas présumer de notre futur et encore moins nous inhiber. 𝐍’𝐨𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞𝐳 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐨𝐭𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐢𝐥𝐥𝐢𝐦𝐢𝐭𝐞́. Vos exploits parfois seront des mets inespérés, cuits avec d’inattendus ingrédients. Tout comme la Côte d’Ivoire doit sa qualification au Maroc qui, bien qu’étant déjà qualifié, a quand même aligné ses meilleurs joueurs pour le troisième match face à la Zambie.
𝟐- 𝐕𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐦𝐢𝐫𝐚𝐜𝐥𝐞 𝐧𝐞 𝐝𝐞́𝐩𝐞𝐧𝐝 𝐟𝐨𝐫𝐭 𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞𝐮𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐯𝐨𝐥𝐨𝐧𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐥’𝐡𝐮𝐦𝐚𝐢𝐧 𝐪𝐮𝐢 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐜𝐡𝐮𝐭𝐞 𝐭𝐞𝐧𝐭𝐞𝐫𝐚 𝐝𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐫𝐞́𝐜𝐢𝐩𝐢𝐭𝐞𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐭𝐫𝐨𝐮 𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐥’𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞. À commencer par des proches et ceux à qui vous aviez fait du bien. Je les appelle les « ôte-toi que je m’y mette ». « Mais diantre, 𝐭𝐮 𝐩𝐞𝐮𝐱 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐭𝐮 𝐧𝐞 𝐬𝐞𝐫𝐚𝐬 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐦𝐨𝐢. 𝐉𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐫𝐞́𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐬𝐢𝐧𝐠𝐮𝐥𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐦𝐚 𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧𝐞́𝐞 𝐧𝐞 𝐭’𝐚𝐩𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐚𝐬 ! » C’est ce que vous devez leur répondre en mobilisant votre courage pour aller de l’avant indépendamment des circonstances du moment.
3- Peu importe ce que l’on dit de vous aujourd’hui, demain, dès que la faveur suprême vous localisera de nouveau, les mêmes chanteront vos éloges, sans état d’âme. 𝐆𝐚𝐫𝐝𝐞𝐳 𝐞𝐧 𝐦𝐞́𝐦𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫𝐨𝐥𝐞𝐬 𝐡𝐮𝐦𝐚𝐢𝐧𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐟𝐫𝐢𝐯𝐨𝐥𝐞𝐬, 𝐟𝐮𝐭𝐢𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐯𝐨𝐥𝐚𝐭𝐢𝐥𝐞𝐬, 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐥’𝐞𝐬𝐬𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐞𝐟𝐟𝐥𝐞𝐮𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐧𝐚𝐫𝐢𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐥𝐮𝐢 𝐪𝐮𝐢 𝐥𝐚 𝐛𝐫𝐮̂𝐥𝐞. Elle se diffuse, titille l’odorat, avant d’être consumée.
𝐀𝐮 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥, 𝐬𝐢 𝐧𝐨𝐬 𝐫𝐞̂𝐯𝐞𝐬 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐩𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞𝐧𝐧𝐞𝐧𝐭, 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧 𝐪𝐮𝐚𝐧𝐭 𝐚̀ 𝐥𝐮𝐢 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐯𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥. La CAN 2024, oups 2023, qui n’est pas à une incongruité du sort près, nous aura abreuvé de surprises. 𝐎𝐮𝐢 𝐯𝐨𝐬 𝐫𝐞̂𝐯𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐞́𝐥𝐢𝐠𝐢𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐧 𝐭𝐨𝐮𝐬 𝐭𝐞𝐦𝐩𝐬. 𝐍𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐦𝐞𝐭𝐭𝐞𝐳 𝐝𝐨𝐧𝐜 𝐚̀ 𝐪𝐮𝐢𝐜𝐨𝐧𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞́𝐭𝐫𝐮𝐢𝐫𝐞 𝐚̀ 𝐥’𝐚𝐯𝐚𝐧𝐜𝐞, 𝐩𝐚𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐧𝐞 𝐝𝐞𝐯𝐞𝐳 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐭𝐞𝐫 𝐬𝐮𝐫 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞, 𝐞𝐧 𝐝𝐞𝐡𝐨𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬-𝐦𝐞̂𝐦𝐞. Accrochez-vous, battez-vous, opérez les ajustements nécessaires comme cette équipe miraculée. 𝐋𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐯𝐢𝐝𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝, 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢 ! 𝐂𝐫𝐨𝐲𝐞𝐳-𝐦𝐨𝐢.

Reckya MADOUGOU




 
 

 
 
 

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