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People : Brenda Biya, la fille du président Camerounais visée par une plainte

L’investigateur 10/07/2024 à 10:09

Au Cameroun, la fille du président Paul Biya est dans le viseur du mouvement Debout contre la dépénalisation de l’homosexualité dans notre pays (DDHP). Ce 9 juillet 2024, le mouvement a porté plainte contre Brenda Biya auprès du procureur du Tribunal de première instance de Yaoundé pour « promotion et incitation à la pratique d’homosexualité ».

La plainte intervient quelques jours après l’apparition de Brenda Biya sur son réseau Instagram le 30 juin, embrassant sa compagne, accompagnée d’une déclaration d’amour. Mieux, elle s’est également confiée dans une interview, le 9 juillet, au journal LeParisien et ce, par rapport à son identité homosexuelle et ses aspirations.

Dans l’interview, la fille du plus vieux président au monde, 91 ans, a expliqué son acte par le désir de soutenir toutes ces personnes qui se retrouvent dans la même situation qu’elle et « envoyer un message fort » aux décideurs. « Il y a plein de gens dans la même situation que moi qui souffrent à cause de ce qu’ils sont. Si je peux leur donner de l’espoir, les aider à se sentir moins seuls, si je peux envoyer de l’amour, j’en suis ravie », a déclaré la fille du Chef d’État Camerounais.

Au Cameroun, les pratiques homosexuels sont interdites par la loi depuis des années. Si Brenda Biya en est consciente, elle trouve cependant que c’est « injuste ». « Cette loi existait avant que mon père soit au pouvoir. Je la trouve injuste et j’ai l’espoir que mon histoire la fasse changer, lance-t-elle. Les mentalités sont en train d’évoluer au Cameroun, notamment chez la jeune génération. C’est peut-être trop tôt pour qu’elles disparaissent complètement, mais elles pourraient être moins strictes. On pourrait d’abord supprimer la peine de prison », suggère-t-elle.

Pas l’unanimité

Au Cameroun, l’orientation sexuelle de Brenda Biya ne fait pas du tout l’unanimité. Au sein de sa propre famille, la jeune dame de 26 ans, n’est pas vue de bon oeil. Dans l’interview accordée au média français, Brenda Biya a révélé les coulisses des réactions de ses proches après la publication de l’image avec sa compagne sur Instagram. D’abord c’est son frère qui l’appelle en furie et lui demande de supprimer les images. Ensuite, ses parents, le président Camerounais et la première dame, Chantal Biya : « Ils voulaient que je supprime la publication. Mais […] j’avais déjà sauté le pas. […] Depuis, c’est silence radio », a-t-elle révélé.

Mais pour Brenda Biya, qui vit depuis quelques années hors de son pays d’origine où l’homosexualité est considérée comme un anti-valeur, « Cela n’engage en rien le Cameroun et le chef de l’État », son père. C’est vrai, reconnait-elle, « je peux perdre beaucoup : froisser les liens avec ma famille, ne plus avoir le droit d’aller dans mon pays, être mise en prison... Mon souhait le plus cher serait d’avoir une conversation directe et ouverte avec mes parents où on mettrait tout à plat. Mais d’abord, je les laisse digérer », va-t-elle conclure.




 
 

 
 
 

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