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Ousmane Sonko : 10 ans de prison requis contre l'opposant sénégalais dans l'affaire vi0l sur une employée
Au Sénégal, le procureur du tribunal de Dakar a fait sa réquisition un peu après trois heures du matin ce mercredi 24 mai, dans le procès de Ousmane Sonko, accusé de viol par Adji Sarr, une ancienne employée d’un salon de massage. Il a demandé une peine de 10 ans de prison a l’encontre de l’opposant au pouvoir de Macky Sall.
« Il m’a prise de force […] je n’ai rien dit, car j’avais peur », a déclaré la plaignante racontant les faits dont elle aurait été victime de la part de Ousmane Sonko qui n’était pas présent au procès. La gérante du salon Sweet Beauty, Ndeye Khady Ndiaye poursuivie pour complicité de viol dit n’avoir jamais été informée de ces faits. « Adji Sarr ne m’a jamais dit qu’elle se faisait violer dans mon institut, j’aurais tout fait pour la protéger ». L’avocat d’Adji Sarr, a accusé Ousmane Sonko de chercher à « fuir la justice ».
« Notre pays, le Sénégal, vient aujourd’hui de tenir un procès capital pour son avenir, pour sa stabilité et c’est Sonko lui-même qui disait qu’il était pressé d’aller au jugement ! De quoi a-t-il peur ? Mais de la vérité ! Mais malgré tout, l’audience s’est déroulée. Je ne suis pas totalement satisfait par le réquisitoire du Parquet. À présent, de bien développer les arguments qui plaident en faveur d’une condamnation pour viol. Si le Parquet vient, essaye de couper la poire en deux en disant : si vous n’êtes pas convaincus par le viol, retenez la corruption de la jeunesse, non, cela ne me parait pas véritablement rigoureux », a déclaré Maître El Hadj Diouf.
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Le certificat médical et la virginité d’Adji Sarr, la présence de sperme dans ses organes génitaux ou le déroulé du jour où elle a porté plainte a fait objet de débat pendant la plaidoirie de ses avocats.
Un complot contre Sonko selon ses avocats
Les avocats de l’opposant n’ont pas pu plaider en raison de son absence au tribunal. Ousmane Sonko ne s’est pas présenté car il n’avait pas reçu une convocation en bonne et due forme ont-ils dit. Ils ont évoqué une violation du droit de leur client, candidat déclaré à la présidentielle de l’année prochaine. « Il faut que ce soit clair, Ousmane Sonko n’a pas refusé de comparaitre, Ousmane Sonko a demandé à ce que ses droits soient respectés, notamment qu’il soit convoqué régulièrement, conformément à la loi, ce qui n’a pas été fait. Alors dans ces conditions, évidemment, nous avons demandé le renvoi pour la régularisation de sa situation, et le juge une fois de plus a refusé, et a retenu l’affaire. On dénonce, on s’indigne par rapport à cette parodie de justice. L’objectif recherché, c’est d’empêcher Ousmane Sonko de comparaitre et d’avoir une décision par contumace », a dit Maître Ousseynou Ngom.
Le code électoral sénégalais prévoit qu’un « individu en état de contumace » ne peut être inscrit sur les listes électorales. Le jugement est attendu pour le 1er juin prochain.
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