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Ouattara : Gbagbo critique son 3ème mandat à Daoukro chez Bédié

Après son retour au pays, l’ancien président Laurent Gbagbo a décidé de rendre visite à son homologue, Henri Konan Bédié, ce samedi 10 juillet 2021. Chez ce dernier à Daoukro, la visite de Laurent Gbagbo a pris l’allure d’un meeting politique.
Certes il s’agit d’une visite de courtoisie, placée sous le signe de la réconciliation nationale, mais sa venue a également pris des allures de meeting politique.
Près d’une demi-heure, Laurent Gbagbo a monopolisé la parole comme dans son village natal de Mama il y a deux semaines.
Cette visite est présentée par le PDCI, comme une « occasion de retrouvailles fraternelles entre les présidents ». Mais les observateurs y perçoivent une alliance politique entre les deux leaders et leur formation politique respective.
Alors qu’ils étaient des adversaires politiques. Notamment en 1999, où Laurent Gbagbo saluait le coup d’État perpétré contre la présidence d’Henri Konan Bédié, tandis qu’en 2011, en pleine crise et période de violences post-électorales, le président du PDCI déclarait à Jeune Afrique que la place de Laurent Gbagbo était « à la CPI ».
De la politique aux critiques contre le 3ème mandat
Dès le début de son intervention, l’ancien président a avoué être incapable de ne « pas faire de politique ». « Est-ce que Laurent Gbagbo peut rencontrer Henri Konan Bédié sans que ce soit de la politique ? » a-t-il plaisanté devant un auditoire composé de cadres du FPI-GOR et du PDCI. Laurent Gbagbo a estimé poser un « acte de réconciliation et un acte de reconnaissance » en rencontrant Henri Konan Bédié, son ancien rival politique, qu’il a plusieurs fois remercié pour lui avoir rendu visite à Bruxelles, quelques semaines après sa sortie de prison. « Quand tu es au trou, celui qui vient te saluer est ton frère », a-t-il insisté, rapporte Rfi.
Evoquant l’élection présidentielle controversée d’octobre 2020 au cours de laquelle cent personnes environ ont trouvé la mort, Laurent Gbagbo s’est désolé du spectacle offert au monde entier par la Côte d’Ivoire.
« Mais quel spectacle donnons-nous au monde ? », a-t-il déploré au sujet des violences électorales qui ont fait près de 90 victimes. « Si on ne veut pas que le pays brûle, on doit respecter ce qui est écrit », dit-il en évoquant la Constitution de 2016.
« Il fallait que je dise que je suis d’accord contre ceux qui luttent contre le troisième mandat », précise-t-il.
Inter
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