Culture

ORTB : l'Association ’’Ajagbémabu’’ réclame et exige la langue Aja à la Télévision nationale

Bénédicte BANKOLE 23/09/2020 à 16:42

Le développement d’une nation passe par la culture et la langue de celle-ci. C’est dans cette optique qu’une Association dénommée « AJAGBEMABU » créée le 24 novembre 2018 s’est réunie en assemblée générale ce samedi 19 septembre 2020 à la salle des fêtes le Fleuron d’Atropocodji à Abomey-Calavi. Le souci de ses membres est le passage de la langue Aja à la télévision nationale comme le stipule le décret pris à cet effet, en 1992 et l’organisation de la fête mondiale des aJA "Ajaxwé" en 2021.

Soucieux du développement des filles et fils Adja, les locuteurs de cette langue ont décidé de s’unir pour porter haut l’étendard de leur culture à travers le monde entier. Pour ce faire, une Association dénommée "AJAGBEMABU" a été créée pour la promotion de la langue Adja sous toutes formes légales. Les membres de cette association se sont réunis en assemblée générale constitutive ce samedi 19 septembre.

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Plusieurs points essentiels ont meublé cette assise. Il s’agit entre autres, de l’adoption des textes constitutifs et de l’élection du bureau exécutif devant conduire pour une durée de 4 ans, les destinées de ce mouvement fédérateur. Un mouvement pour redonner vie à cette langue souche l’Adjagbé. L’Association « AJAGBEMABU » a pour mission de promouvoir la langue Adja et toute sa culture, et de se préoccuper du développement des filles et fils Adja. Comme objectifs, elle vise donc à assurer la mise en place d’une école d’alphabétisation où besoin sera, la recherche des bourses d’études pour les meilleurs élèves et étudiants et la création d’une plateforme pour apprendre à parler, lire et écrire la langue adja aux filles et aux fils né(e)s hors du milieu adja et qui ne savent pas parler l’Adjagbé.
Pour Théodule Nouatchi, président du comité d’organisation, l’association « AJAGBEMABU » doit avoir une existence légale et juridique pour la poursuite de ses activités.

Une photo de famille

Selon le président de l’Association Jean-Marie Dodo, l’Adjagbé est une langue souche qui ne devrait pas être à sa position actuelle. Car malgré le décret du 15 juillet 1992 qui stipule le parler des six langues nationales y compris l’Adjagbé à la télévision nationale, rien n’y fit. Occasion pour lui de lancer un appel aux autorités à divers niveaux de revoir ce décret pour l’autorisation du parler de la langue Adja, sa culture, ses événements, et ses sites touristiques. Car en l’état actuel, c’est tout un département, le Couffo qui est privé de sa langue.




 
 

 
 
 

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