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Niger : la nomination d’une nouvelle ambassadrice des Etats-Unis alimente la polémique

L’investigateur 17/08/2023 à 17:02

Une nouvelle ambassadrice des Etats-Unis près la République du Niger, Kathleen Fitzgibbon a été nommée dans un contexte de crise. Elle devrait arriver durant les prochains jours à Niamey pour prendre fonction.

En effet, la nomination de la diplomate, Kathleen Fitzgibbon avait été confirmée le 27 juillet par le Sénat américain, c’est-à-dire, au lendemain du coup d’État au Niger. Elle ne présentera pas ses lettres de créances à la junte, mais son arrivée pourrait toutefois confirmer une position mitigée des Américains vis-à-vis des militaires au pouvoir.

Le Département d’État, le ministère des Affaires étrangères des États-Unis a fait l’annonce de son arrivée ce 16 Août 2023. Pétrie d’expériences, selon rfi, avec plusieurs années en poste en Afrique, Kathleen Fitzgibbon vient à un moment où la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDAO), et d’autres instances internationales, condamnent le coup d’Etat des militaires. Mieux, son arrivée suscite une polémique du fait de la position de Washington qui souhaite une gestion diplomatique de la crise au Niger, contrairement à la France et la Cédéao.

Lire aussi : [Niger  : naissance d’une initiative samedi prochain, elle va s’étendre près des frontières avec le Nigeria et le Bénin>https://www.linvestigateur.info/?Niger-naissance-d-une-initiative-samedi-prochain-elle-va-s-etendre-pres-des&var_mode=calcul]

Le département d’Etat a été cependant clair. « L’arrivée de l’ambassadrice n’est pas le signe d’un changement de politique. Notre position reste la même », a indiqué Vedant Patel. Pour les Etats-Unis, la libération du président renversé Mohamed Bazoum et le respect de l’ordre constitutionnel sont toujours d’actualité.

A en croire Antony Blinken invité du matin sur RFI : les États-Unis « soutiennent les efforts de la Cédéao pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger ». Mais des experts relativisent en affirmant que les États-Unis ne sont pas du côté des « durs ». « Nous continuons à pousser pour une solution diplomatique », a rappelé hier Vedant Patel. L’ambassadrice, plusieurs fois en poste en Afrique, aidera d’ailleurs cette politique.

L’ancien président, Mohamed Bazoum séquestré par les militaires, auteurs du coup d’Etat, est devenu leur objet du chantage. Sous la menace de la Cédéao qui soutient une intervention militaire, la junte a confié à un diplomate américain qu’elle mettrait fin au séjour du président déchu sur terre, en cas d’attaque de l’organisme sous-régional.




 
 

 
 
 

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