Au Niger, des détenus se sont évadés ce jeudi 11 juillet de la prison de haute sécurité de Koutoukalé, où sont gardés les grands criminels notamment les chefs terroristes, à une cinquantaine de kilomètres de Niamey, dans la région de Tillabéri.

Selon les informations, cette évasion fait suite à une mutinerie de certains détenus au sein de cette maison carcérale. Des coups de feu ont été tirés au moment où les prisonniers en fuite se retiraient. Des unités des forces de défense et de sécurité ont aussitôt été déployées dans la zone avec des renforts venus de Niamey.

Sans donner des détails sur les évènements, le ministre d’Etat, en charge de l’intérieur, de la sécurité publique et de l’administration du territoire a confirmé l’évasion dans un message radio adressé aux Gouverneurs des Régions ainsi qu’aux Préfets des Départements et à tous les administrateurs délégués.

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Les unités de recherche des Forces de Défense et de Sécurité ont été mises en alerte. Le ministre a demandé de redoubler de vigilance sur l’ensemble du dispositif sécuritaire du pays et de mettre à contribution les chefs traditionnels et les leaders religieux ainsi que les populations dans la dénonciation de tout individu suspect.

De son côté, l’Administrateur délégué de la Commune urbaine de Tillabéri a annoncé un couvre-feu pour les piétons, les engins à deux roues et les véhicules à partir de 21 heures dans toute la ville à compter d’hier. Les recherches sont en cours pour tenter de retrouver les prisonniers en fuite.

En dehors des chefs terroristes, la prison de Koutoukalé abrite aussi des anciens officiers de l’armée impliqués dans les tentatives de coup d’état déjouées sous le régime de Mahamadou Issoufou et certains responsables civils et militaires interpellés au lendemain du coup d’Etat du 26 juillet 2023 dont des proches de l’ancien président Mohamed Bazoum.

Elle a déjà été la cible d’attaques terroristes en 2016, 2019 et 2020. Ces différents assauts avaient été repoussés par les soldats qui assurent la sécurité des lieux. L’évasion des détenus survient au lendemain d’une attaque contre des hommes en uniforme. Les terroristes avaient visé une unité de la Garde nationale (GNN) vers Tébaram, dans la zone frontalière du Mali des régions de Tillabéri et Tahoua.