Guillaume Soro

« Mes persécutions relèvent des complots dignes des républiques bananières »

L’investigateur 1er/01/2020 à 15:25

A chaque fois, Guillaume Soro apporte la réplique nécessaire aux autorités d’Abidjan. Dans son message à la Nation ce 31 décembre 2019, il a nié les faits portés contre lui et déduit que ses persécutions sont dignes des républiques bananières.

Chers ivoiriennes, ivoiriens,
« Vous me connaissez bien ; si j’ai assumé la rébellion de 2002, ce n’est pas maintenant que je me déroberais. Cela relève des complots dignes des républiques bananières. L’enregistrement audio que le procureur d’Abidjan a maladroitement servi lors d’une conférence de presse le 26 décembre dernier et supposé m’incriminer a fait plouf !
On aura noté qu’à la question d’un journaliste qui demandait des clarifications sur les circonstances de temps et de lieu de perpétration des faits soi disant de « présomptions d’atteinte à la sureté de l’Etat », le Procureur de la république a répondu : « Je ne sais pas ». Au surplus, contrairement à ce que le Procureur a affirmé dans sa déclaration liminaire, il ne s’agit pas de propos interceptés au cours d’une écoute téléphonique mais plutôt d’une conversation qui date de 2017. En effet, à l’époque, alors que mes relations avec le Président de la République commençaient à se distendre, je suis entrepris par un homme d’affaire au motif de me porter secours, selon ses propres termes, face à la tentative d’assassinat dont je serai l’objet de la part du régime d’Abidjan. Suspicieux, je pris la décision heureuse d’informer les services secrets d’un pays européen et des diplomates. Dès lors, que nous nous sommes aperçus qu’il s’agissait d’une opération montée de toutes pièces depuis Abidjan, en accord avec lesdits services, nous y avons mis un terme. Mes avocats mettront à la disposition du public les échanges de correspondances qui font foi de ma sincérité. Du reste, j’ai évoqué, en son temps, la question avec le Président de la République. Après vous avoir dit ceci, je vous laisse juges de la sincérité des deux versions qui vous sont servies en vous posant deux questions :
– 1/ comment expliquer l’inaction du Président face à ces faits graves dès réception dudit audio porté à sa connaissance en 2017, soit quasiment trois ans ? Étaient-ils moins graves ?
– 2/ interrogeons-nous pourquoi, c’est seulement après ma déclaration de candidature, et le jour de mon retour en Côte d’Ivoire que le Procureur de la République a été actionné pour engager des poursuites sur des faits dont on dit qu’ils sont aussi graves et dont on a eu connaissance depuis 2017 ?
D’ailleurs le régime ne s’arrêtera pas à cette tentative de me compromettre. Une seconde opération de ce genre sera menée cette fois par un franco-algérien qui me rendit visite à plusieurs reprises aux mêmes fins. Je voudrais vous rassurez, chers compatriotes, ces reliques exhumées en vue de me porter le coup de grâce feront l’objet d’un traitement judiciaire. J’ai donné pleins pouvoirs à mes avocats aussi bien à Abidjan qu’en Europe d’engager des poursuites.
En ce qui concerne l’achat d’une résidence, cette opération a été effectuée de façon régulière et date de 2008. De surcroit cette opération d’acquisition a été faite à tempérament sur les fonds de souveraineté. Mes avocats là encore, défendront mes droits acquis. »




 
 

 
 
 

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