L’année 2022 a battu un record au niveau du nombre de journaliste emprisonnés. C’est ce qu’il faut retenir du bilan annuel de Reporters sans Frontières publié ce mercredi. Le nombre de journaliste tué a également augmenté cette année.

Selon les chiffres dévoilés dans ce rapport, 533 journalistes sont en prison dans le monde en 2022 contre 488 en 2021. La Chine vient en tête du classement avec 110 hommes des médias derrière les barreaux. Elle est suivi de la Birmanie qui compte 62 journalistes en prison. Le top 5 est complété par l’Iran (47), le Vietnam (39) et le Bélarus (31).

| Lire aussi : Chadaré : ce que doivent faire les travailleurs après l’augmentation des salaires, selon le syndicaliste

L’année dernière l’Iran n’était pas sur ce sombre tableau. Mais la situation s’est dégradée avec les mouvements de protestation pour les droits des femmes qui ont démarré en septembre. Depuis cette période, 34 journalistes ont rejoint la prison contre 13 avant les contestations. En ce qui concerne les journalistes tués, RSF informe qu’ils sont 57 contre 48 en 2021. Le Mexique seul a enregistré 11 cas d’assassinat de journaliste. La guerre en Ukraine est aussi l’une des causes de cette hausse du nombre de décès dans le rang des journalistes. Dès les six premiers mois de guerre, 8 journalistes ont été tués. En outre, 65 journalistes sont otages et 49 portés disparus

| Lire aussi : Bénin : pas de session du Conseil des Ministres ce mercredi 14 décembre

Selon Christophe Deloire, secrétaire général Reporters sans Frontières, "les régimes dictatoriaux et autoritaires effectuent un remplissage accéléré de leurs prisons en incarcérant des journalistes". Le bilan annuel de l’ONG de défense de la liberté de la presse mentionne que "les femmes journalistes représentent désormais près de 15% des détenus, contre moins de 7% il y a cinq ans".