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Médias au Bénin : les dessous de la dissolution de l'Agence Bénin Presse

Rollis HOUESSOU 25/01/2022 à 13:48

Le gouvernement a décidé de dissoudre l’agence Bénin presse ABP. Interrogé sur le sort réservé aux professionnels des médias qui travaillent dans cette structure étatique, le Porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji a d’abord révélé les négociations qui ont cours avant la décision et par la suite, indiqué ce à quoi ces personnels doivent s’attendre.

Le vendredi 14 janvier 2022, au cours de la conférence à la rédaction d’un organe de presse, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji a levé un coin de voile sur les dessous de la dissolution de l’ABP.


Quid de la décision

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"Avant ça, parlons de la décision. Vous connaissez l’ABP, vous savez dans quel état se trouve la maison. Est-ce que vous pensez au moins que sur ça on n’a pas été asocial ou antisocial en prenant une telle décision ? Ou bien vous pensez qu’on aurait dû mettre quelques milliards pour doper la maison et qu’elle reparte. Non, je suis heureux parce que j’ai vu les parutions et j’ai vu quelques titres, mais globalement je n’ai pas vu d’hostilité ou de gens qui condamnent le gouvernement pour une telle décision. Encore une fois je dis ce n’est pas de gaité de cœur. La situation est très critique. Les responsables de la maison comme vos confrères, ils vous le diraient eux-mêmes ; je les ai reçus. J’ai reçu les dirigeants, j’ai reçu les agents. Aux agents j’ai dit ceci : allez réfléchir entre vous et revenez me voir pour me dire, nous on a trouvé telle solution ; aujourd’hui on peut faire telle chose avec l’ABP rénovée pour que ça reparte. Et quand on aura fait ça, ça va vivre de lui-même et on n’aura pas besoin de subvention. J’ai dit si vous trouvez la solution, on est preneur. Mais s’il n’y en a pas, qu’est-ce qu’on fait sachant qu’on n’a pas de perspective. Et là également, c’est le cœur gros qu’on a dû aller à cette décision", a-t-il expliqué.
En gros il n’y avait plus de perspectives pour sortir la "maison" des entiers battus.


Une mesure d’accompagnement ?

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Et en ce qui concerne le sort réservé aux journalistes et travailleurs de cette maison de presse, Wilfried Léandre Houngbédji a laissé entendre ceci :" Partout où on a pris cette décision similaire, il y a toujours eu la gestion du social. Il y a deux catégories d’agents : il y a des fonctionnaires, il y a des conventionnés et peut-être quelques prestataires, s’agissant d’agents de sécurité. Les fonctionnaires qui sont employés de l’État, le liquidateur est en train de travailler à ça. Très certainement je vois ou j’entrevois deux formules. Ceux qui sont agents de l’Etat, ils vont certainement être envoyés vers le ou les ministères où ils devraient servir. Ceux qui sont conventionnés, la liquidation de leur droit sera assurée par le reliquat disponible ou encore une fois si nécessaire un concours du Trésor public pour permettre de les défrayer. Le Liquidateur, quand il regardera les dossiers ou les contrats des uns et des autres, il verra qu’est-ce qui est prévu", a martelé Wilfried Léandre Houngbédji cité par Matin Libre.




 
 

 
 
 

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