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Le Mali traverse une période d’incertitude politique depuis le coup d’État de mars 2020. La situation s’est envenimée après que la junte militaire au pouvoir, par décret présidentiel en date du mercredi 7 mai 2025, a prononcé la dissolution de tous les partis politiques du pays. Une décision qui a fait réagir des leaders qui annoncent une grande manifestation pacifique pour demain vendredi 9 mai.

Plusieurs revendications sont au menu de ce meeting pacifique prévu pour se dérouler à la place de l’Indépendance à Bamako. À travers cette initiative, les organisateurs entendent contester le projet de dissolution des partis politiques maliennes et, plus généralement, le maintien des militaires au pouvoir depuis cinq ans sans élections, le non-respect de la Constitution ou encore les « taxes injustes » et les coupures de courant. En clair, ils exigent un retour à l’ordre constitutionnel.

Cependant, cette annonce suscite des inquiétudes au sein des membres du Conseil National de Transition (CNT), organe législatif de la Transition qui, dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, affichent leur volonté de s’y opposer.

« Le rassemblement n’aura jamais lieu. Si vous sortez, il faudra marcher sur nos cadavres » menace Moulaye Keita, membre du CNT et soutien virulent des militaires au pouvoir. Il est soutenu par un autre membre du Conseil, Mamari Biton Coulibaly qui prévient : « Seuls ceux qui viendront avec femmes et enfants seront épargnés ».

De son côté, le Directeur régional adjoint de la police du district de Bamako a demandé aux organisateurs de renoncer à leur meeting pour préserver l’ordre public et la quiétude.

Dans ce contexte, la confusion a gagné le rang des partis politiques qui se sont résolus à annuler la manifestation « pour ne pas porter la responsabilité d’éventuels affrontements ».

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Tossou Ignace

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