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Au Mali, les activités dans le secteur bancaire sont perturbées avec la grève en cours, initiée par le Syndicat national des banques et assurances du Mali (Synabef). Le mouvement a été lancé suite à l’emprisonnement mercredi du secrétaire général du Synabef, Hamadoun Bah.

La grève très suivie ce jeudi pour la première journée paralyse les transactions financières dans le pays. Les grévistes exigent la libération de Hamadoun Bah, également numéro deux de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), la première centrale syndicale du pays. Simultanément, l’opposition malienne appelle à manifester contre les difficultés économiques et le régime en place. La Synergie d’action pour le Mali, une coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile, a fixé le rendez-vous pour ce vendredi à 14 heures locales, place de la Liberté, devant la mairie de Bamako.

La Synergie d’action pour le Mali veut manifester « contre les délestages et la vie chère ». Elle espère mobiliser les citoyens fatigués par ces problèmes quotidiens et intensifier la contestation contre les autorités qu’elle juge illégitimes. Cependant, cette manifestation comporte des risques élevés de répression. Les activités politiques sont officiellement interdites, et plusieurs voix critiques ont été poursuivies pour « atteinte à la sécurité de l’État ».

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Récemment, seuls les étudiants de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) ont osé organiser quelques actions, mais cela s’est soldé par la détention de plus d’une vingtaine d’entre eux par la Sécurité d’État. Malgré ces dangers, l’opposition reste déterminée. Un cadre de la Synergie d’action a reconnu que la participation pourrait être limitée en raison des risques, mais il insiste sur la nécessité de donner le ton pour une contestation citoyenne.

En parallèle, le Collectif pour la défense des militaires (CDM) a annulé un rassemblement prévu pour célébrer le troisième anniversaire de l’investiture du Président de transition, le colonel Assimi Goïta, en raison de « la situation qui prévaut ».

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L’investigateur

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