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Mali : ‘’Aujourd'hui nous n'avons pas de Président de la République’’, la CMAS du célèbre imam Dicko s’oppose au projet de nouvelle constitution de Goïta

L’investigateur 11/01/2023 à 09:54

Le projet de la nouvelle constitution au Mali est remis en cause par la Coordination des Mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) et ses alliés. Un projet qui tient pourtant à cœur aux nouvelles autorités de la transition.

Selon le coordinateur général de la CMAS, Youssouf Daba Diawara, les nouvelles autorités de la transition au Mali doivent mettre un terme à leur projet de la nouvelle constitution.
« Nous avons demandé au Président de la transition de renoncer à son projet d’élaboration d’une nouvelle constitution et cela on se fonde sur deux points essentiels à savoir dans le droit positif actuel au Mali, il n’y a pas des dispositions qui donnent compétence au Président de la Transition de pouvoir initier une élaboration de la constitution. Le deuxième point on a vu qu’actuellement il y a beaucoup de problèmes qui ne datent pas d’aujourd’hui », a expliqué Youssouf Daba Diawara.

En renchérissant, il ajoute : « depuis l’avènement de la démocratie on a traversé beaucoup des crises et ces crises trouvent leur sort généralement dans la mauvaise organisation des élections, la mauvaise gouvernance, le népotisme, l’insécurité etc... ».

« Nous pensons qu’aujourd’hui avec une nouvelle constitution ça ne changera rien à ces problèmes. Nous pensons que les résolutions se trouvent ailleurs et dans la constitution. Donc le moment n’est pas opportun d’aller à une élaboration de nouvelle constitution » a-t-il fait savoir.

En plus, M. Diawara précise selon AA que « l’article 118 de la constitution de février 1992 en vigueur parle d’une révision et non d’une élaboration de nouvelle constitution. Ceci étant, il ne peut y avoir qu’une révision et cela passe par des procédures ».

« Parmi ces procédures, l’initiative de la révision de la constitution appartient au Président de la République et aux députés. Aujourd’hui nous n’avons pas de Président de la République et nous n’avons pas de députés non plus. Nous avons un Président de la Transition qui a été choisi et des membres ou Conseillers du Conseil National de Transition » poursuit-il.

En outre, Ahmed Al Ansari Chef de la Tribu Kel Ansar déclare, mercredi, avoir été « surpris de lire dans un communiqué de la CMAS que les Kel Ansar et alliés sont associés à un mouvement de rejet du projet de la nouvelle constitution et de remise en cause de la légitimité de nos plus hautes Autorités dans la conduite du processus de refondation de notre pays », selon la même source.

Et souligne « qu’il se réserve le droit de porter plainte en temps opportun auprès de qui de droit contre toute tentative de manipulation et d’instrumentalisation de nos braves populations pour des desseins inavoués ».

Le projet de Constitution autorise la destitution des présidents de la République, de l’Assemblée nationale et du Haut conseil de la Nation. Malgré l’opposition de la CAMS, un référendum sera organisé en mars 2023 pour permettre aux maliens de se prononcer dessus. La convocation du collège est pour février prochain et l’examen et l’adoption en mai 2023.



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