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Chronique
Le procureur spécial près de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Mario Mètonou, a dressé un état des lieux sans complaisance de la lutte contre le terrorisme au Bénin, à l’occasion de la rentrée judiciaire de la juridiction spéciale, tenue le vendredi 10 octobre 2025 au siège de la CRIET.
Le premier défi, selon lui, concerne la constatation des infractions. Les attaques terroristes se produisent souvent dans des zones difficiles d’accès ou minées d’engins explosifs improvisés (IED), ce qui rend les enquêtes complexes. « Seule l’armée a accès aux scènes de crime, or sa mission première n’est pas d’accomplir des actes de police judiciaire », a-t-il déploré.
Le second défi est celui de la coordination entre les services de sécurité : renseignement, armée, police et justice. Le procureur a souligné que chaque structure exploite ses propres informations, sans véritable partage entre elles. « Sur une même affaire, les informations peuvent varier d’un service à l’autre, ce qui est du pain béni pour les criminels », a-t-il observé.
Enfin, le troisième défi touche à la coopération internationale. Mario Mètonou rappelle que le terrorisme est une infraction transnationale, les katibas opérant depuis les pays voisins. Or, le manque de souplesse dans les accords de droit de poursuite et la rupture du partage de renseignements entre certains États de la CEDEAO et ceux de l’AES affaiblissent la riposte régionale.
Des perspectives porteuses d’espoir
Malgré ces obstacles, le procureur spécial a tenu à souligner des avancées encourageantes. Il salue notamment l’intégration d’officiers de police judiciaire au sein des unités de l’opération Mirador, ainsi que la mise en place de fiches de collecte de preuves destinées aux militaires intervenant sur les scènes d’attaque. Ces outils visent à améliorer la chaîne de transmission des éléments de preuve entre les forces armées et la justice.
Mario Mètonou appelle également à la judiciarisation du renseignement et à la création d’un cadre de riposte judiciaire regroupant l’armée, la police, le renseignement et la justice. Il propose d’institutionnaliser cette coordination pour renforcer l’efficacité nationale, tout en plaidant pour une reconstruction de la coopération régionale, malgré les divergences politiques.
« Le chemin est long, la nuit profonde, mais il y a une lueur au bout du tunnel », a conclu le procureur, invitant à la poursuite d’une riposte concertée et durable contre la menace terroriste au Bénin.
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