Actualités
Liberia : voici le parcours de Joseph Nyumah Boakai, le vainqueur de la présidentielle

Au Libéria, l’ancien vice-président Joseph Nyumah Boakai va prendre la succession de George Weah, au sommet de l’État. Il a été déclaré vainqueur de la présidentielle et a reçu les félicitations du président sortant. Il s’agit pour lui, d’une consécration au bout d’une longue carrière politique.
C’est un vieux routier de la politique libérienne qui accède à la magistrature suprême. Le natif de Wasonga, comté de Lofa ( le 30 novembre 1944) a été vice-président de la République du Libéria (2006-2018) sous l’administration de la présidente Ellen Johnson Sirleaf, la première femme chef d’État africaine. En 2017, il a perdu l’élection présidentielle pour la succession de Sirleaf face à George Weah.
Fils de paysan, Joseph Nyumah Boakai s’est battu pour réaliser ses rêves. Il a étudié au College of West Africa et à l’Université du Liberia à Monrovia, puis à l’université du Kansas aux États-Unis, où il fut diplômé de l’Agence américaine pour le développement international. Il a occupé plusieurs postes de responsabilité dans son pays. Boakai a été ministre de l’agriculture de 1983 à 1985, et a été nommé en 1991 directeur général de la Liberia Petroleum Refining Corporation (LPRC) sous le gouvernement intérimaire d’unité nationale (IGNU) pendant le conflit civil libérien.
Lire aussi : [Présidentielle au Liberia : Weah reconnaît sa défaite et félicite son challenger)>https://www.linvestigateur.info/?Presidentielle-au-Liberia-Weah-reconnait-sa-defaite-et-felicite-son-challenger&var_mode=calcul]
Après le remplacement de l’IGNU, Boakai s’est lancé dans les affaires privées et a beaucoup voyagé. Il a passé un certain temps au Ghana, mais est surtout resté chez lui pendant la crise. En tant que vice-président, il était engagé dans la lutte contre la corruption. Dans une interview accordée à une chaîne de télévision internationale sur la question de la corruption, il a résumé sa vision du sujet dans la vie publique ainsi : "la corruption, sous toutes ses formes, engendre le sous-développement et la privation, et c’est contre cela que les dirigeants africains devraient lutter." Pour Joseph Nyumah Boakai, "servir au plus haut niveau est une obligation ; cela signifie que par vous, d’autres seront bénis."
L’homme de 78 ans estime que "le Libéria n’est pas un pays pauvre, mais le problème récurrent de ce pays est principalement déclenché par le manque d’une direction solide et honnête." Il décrit sa mission comme "...assurer que l’image perdue du Libéria soit restaurée." Et cette mission est transmise dans son slogan de ralliement de plus en plus populaire : "PENSEZ LIBÉRIA, AIMEZ LE LIBÉRIA, CONSTRUISEZ LE LIBÉRIA !" Joseph Boakai est un chrétien fervent et un diacre principal de l’Église baptiste Effort. Il est marié à Katumu Yatta, sa femme, depuis 50 ans, et ils ont ensemble 4 enfants.
Inter
-
CEDEAO : des décisions importantes issues du sommet de ce dimanche sur la crise nigérienne
10/12/2023 à 19:07Le sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, qui s’est tenu à Abuja ce dimanche 10 décembre, a pris des décisions sur la crise (...)
Autres publications que vous pourriez aimer
-
Madagascar : décès de l’ancien président Didier Ratsiraka surnommé "le méchant" et "le patron"
Vingt ans de pouvoir soldés par un long exil en France... L’ex président de Madagascar et (...)
-
Capitaine Ibrahim Traoré : tout sur le nouvel homme fort du Burkina-Faso
Ibrahim Traoré, actuel chef d’Etat du Burkina-Faso est le dernier officier militaire à occuper (...)
-
Mali : les raisons de l’arrestation du président de transition
Mécontents de la non-reconduction des ministres de la Défense et de la Sécurité dans le (...)