Politique

Encore, un nouveau report du Conseil National des « Démocrates », parti de Boni Yayi qui peine à trouver dans le cadre du choix de son DUO pour l’élection présidentielle, le fil d’Ariane. Mais en réalité, cela n’est pas aussi simple qu’on le pense. La raison due à ce report est plus profonde.

De l’extérieur, et sans être dans le secret des dieux, on a tendance à croire que ce qui les unit est plus fort que ce qui les divise. Or, en réalité, se taper la poitrine et dire qu’ils sont soudés et déterminés à jamais contre l’adversaire (la mouvance), n’est qu’une vue de l’esprit.
Dire par ailleurs que le parti dirigé par l’ancien homme d’État Boni Yayi éprouve d’énormes difficultés à choisir son Duo dans la perspective de la présidentielle d’avril 2026, c’est tout simplement un doux euphémisme. Car, les dirigeants en ont donné encore la preuve hier, à travers le report de leur Conseil National (CN). Un nouveau report, pour quoi faire ?
‎
‎Prévu pour ce dimanche en effet, le CN a été décalé d’une journée. Mais pourquoi ce nouveau report ? « Nous n’avons pas encore trouvé le consensus », a répondu une source proche du parti à l’Investigateur qui poursuit « ce dimanche sera le jour des tractations et de grandes concessions ».

En gros les multiples reports que beaucoup croient une stratégie sont liés à cette difficulté à trouver jusqu’à preuve du contraire, le juste milieu entre les nombreux candidats à la candidature.
‎
‎
‎
‎En effet, lors de la réunion de concertation hier, au domicile de Boni Yayi, président du parti à Cadjèhoun, un quartier de Cotonou, les participants n’ont pu trouver de consensus ou s’accorder les violons. Boni Yayi, ‘’Boss’’ et premier responsable du parti, n’a pas pu s’imposer ou trancher.

Face à Eric Houndété vice-président et participant à la réunion d’hier, tout comme Joël Godonou (NDLR les deux ont formé un recours devant la Cour constitutionnelle), contre leur propre parti. Face aux autres participants à la réunion que sont Christophe Monsia (président du comité qui a fait le tri après l’appel à candidatures), et ses collègues ; Sonon Boké, Madame Ouassagari Dafia, Abib Houroucoubou, le député Constant Nahum, l’ancien parlementaire Jules Lodjou et plusieurs autres membres du Bureau politique national (BPN), Boni Yayi a manqué d’autorité pour imposer une directive comme le Président Patrice Talon l’a fait au niveau de la mouvance en disciplinant sa troupe.

Donc lors de la réunion d’hier où tout pouvait capoter si le choix opéré par la commission devrait s’imposer aux autres, les parties ont dû trouver une solution précaire : opter pour le report. Alors est-ce que ce seul dimanche suffirait-il pour harmoniser les points de vue et accepter le choix de la commission ? Difficile à dire. Ce qui est certain, ça chauffe contrairement à ce que pense le citoyen lambda. Telle une épée de Damoclès, le problème d’auto-parrainage continue de planer sur la tête des députés parrains. A moins d’un revirement de dernières secondes, ils ne seront pas dans le game.

Autres publications que vous pourriez aimer

Mouvance présidentielle : Après Renaissance Nationale, le parti Moele-Bénin est-il à l’abri d’une fusion ?

2 mn

« C’est pour le préalable que nous sommes venus », Patrick Djivo, porte-parole des députés démissionnaires LD

1 mn