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Laurent Gbagbo : un cadre de son parti risque 20 ans de prison pour complot contre l'autorité de l'Etat

Deo Gratias HOUNKPATIN 7/02/2025 à 06:35

En Côte d’Ivoire, Damana Pickass, deuxième vice-président du Conseil stratégique et politique du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), de l’ancien Président Laurent Gbagbo

risque une peine de 20 ans dans l’affaire attaque d’un camp militaire à Abobo, survenu dans la nuit du 20 au 21 avril 2021, au nord d’Abidjan.

Le procureur Braman Koné a requis cette peine maximale à l’encontre de Damana Pickass et de ses 4 autres co-accusés.

Ils sont poursuivis pour « atteinte à la défense nationale », « complot contre l’autorité de l’Etat » et « association de malfaiteurs ».

L’accusation soutient que l’attaque contre le deuxième bataillon projetable d’Abobo a été planifiée par des individus, qui refusent d’accepter la défaite électorale de 2010.

Selon le procureur, l’objectif de ces personnes était d’orchestrer une série d’attaques coordonnées sur des postes de police et de gendarmerie, afin de récupérer des armes et renverser le régime en place.

La méthode des accusés consistait à infiltrer le camp et s’appuyer sur d’anciens militaires. Une prophétesse libérienne aurait également joué un rôle clé en recrutant trois mercenaires libériens et en assurant leur « préparation mystique ».

Lors de l’attaque en avril 2021, quatre assaillants dont trois Libériens avaient été abattus. Damana Pickass est présenté comme acteur principal et financier de ce complot. Le procureur affirme qu’il aurait donné son feu vert à Jean-Claude Egny, l’un des co-accusés, pour mener l’opération.

« Il faut qu’un message soit lancé à ceux qui ont décidé de mener ces actions », a déclaré Braman Koné pour justifier sa demande de peine maximale.

De son côté, la défense dénonce un procès politique et une absence de preuves tangibles. « Le procureur s’est contenté de relater et de fonder toute son accusation sur des allégations dépourvues de tout fondement sérieux et non soutenues par de preuves qui allait peut-être nous confondre », déclare Me Roselyne Aka-Serikpa.

Le tribunal a mis sa décision en délibéré. Le verdict est attendu pour le 12 février.




 
 

 
 
 

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