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Laurent Gbagbo : Robert Bourgi adresse une lettre de pardon à l’ancien président ivoirien
Dans une lettre adressée à Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien, l’avocat franco-libanais et ancien conseiller politique Robert Bourgi exprime ses remords et appelle à une réconciliation avec celui qu’il qualifie de « frère ».
Robert Bourgi s’adresse à Laurent Gbagbo après l’interview que l’ancien président a accordée au journaliste Alain Foka. Lors de cette entrevue, Gbagbo a confirmé certaines des révélations de Bourgi, notamment celle concernant une somme de 2 milliards de F CFA offerte à Jacques Chirac, relatée dans son livre Ils savent que je sais tout, ma vie en Françafrique. « J’ai apprécié. En te regardant, j’ai retrouvé le Laurent que j’ai bien connu, du temps passé lointain », écrit Bourgi dans sa lettre, relayée par APR News.
Bourgi évoque ses souvenirs avec Gbagbo, remontant à l’époque où ce dernier enseignait l’histoire à Abidjan. Leurs liens étaient alors solides, fondés sur un respect mutuel et une admiration pour des figures historiques communes. « Les années ont passé. Tu as été emprisonné par le vieux. Et je t’ai manifesté ma fidélité et mon soutien. Tu m’avais même envoyé une gentille lettre de reconnaissance », rappelle Bourgi. Cependant, avec le temps, les relations entre les deux hommes se sont dégradées.
« Les années ont passé. Et le bon et le mauvais se sont mêlés. Et aussi l’obscure, et ton séjour à La Haye. Tu avais toutes les raisons de m’en vouloir. Mais je n’étais jamais bien loin, Laurent. Je ne t’ai jamais trahi. Il fallait s’appeler Robert Bourgi pour tenir les propos que j’ai tenus à Chirac, à Dominique de Villepin, puis à Sarkozy. N’est-ce pas moi qui ai organisé ta première rencontre avec Sarkozy à New York ? N’est-ce pas moi qui ai facilité votre rencontre à Lisbonne ? J’ai tout fait pour vous rapprocher. »
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Bourgi mentionne également les accusations de trahison qui ont terni leur relation. Il admet que, bien qu’il n’ait pas visité Gbagbo à La Haye, il savait que son frère Albert le faisait. Il craignait d’aller le voir, en raison des rumeurs qui circulaient sur une prétendue trahison de sa part. « C’est mal me connaître, Laurent. La fidélité est en moi, mais quand on me manque, je foudroie. Certaines personnes en France en savent quelque chose. »
Robert Bourgi conclut sa lettre par un appel à la réconciliation. « Aujourd’hui, le temps est venu de se retrouver, de se parler à nouveau. Moi, l’aîné – je suis ton aîné d’un mois – je te tends la main et je te demande pardon pour toutes les actions que tu as pu me reprocher, même si parfois à tort », écrit-il, évoquant la réconciliation entre le chancelier allemand Konrad Adenauer et Charles de Gaulle après la guerre.
« Je te tends la main. Accepte-la. Nous approchons des quatre-vingts ans, et nous avons encore des choses à accomplir. Je ressens, dans ton pays, un appel profond en ta direction. Accepte la main que je te tends », conclut-il. Il reste à voir si Laurent Gbagbo répondra favorablement à cette main tendue.
Inter
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