Bénin
La lutte contre la corruption est-elle toujours à double vitesse malgré la convocation du député Atchawé ?
Son interpellation à travers une convocation suscite autant de commentaires dans les milieux et meuble les débats. En effet, la convocation adressée au député de la 23ème circonscription électorale, Dominique Atchawé polarise les attentions et ceci à cause de sa proximité avec le pouvoir du Nouveau Départ d’une part, et de son manteau de député d’autre part. Pouvait-il en être autrement ?
A cette question, ceux qui ont d’atomes crochus avec le chantre de la Rupture et maîtrise mieux sa méthode de gouvernance répondront par la négation. En d’autres termes, le précurseur du Nouveau Départ s’est approprié la phrase fétiche en vogue et ceci sous son prédécesseur. « Plus rien ne sera comme avant ». En effet, l’interpellation du député natif de la commune d’Agbangnizoun répond sans autre forme de procès à la méthode de gouvernance du pouvoir qui dans sa lutte contre corruption, démontre à bien des égards que ladite lutte n’a pas de couleur. Déjà que des pro-Talon de premières heures, en l’occurrence Antoine Dayori et bien d’autres ont passé des séjours en prison pour des dossiers les concernant, il est dans l’ordre normal des choses et dans la même dynamique qu’on ne trouve aucun inconvénient à la convocation de l’ancien premier vice-président du Conseil Economique et Social (CES) pour fin janvier. Cela répond à la mise en exergue de la méthode de Cohen utilisée par le régime en place pour obliger ceux qui agissent à l’antipode de l’orthodoxie dans le milieu d’affaires, à changer de comportement. Hélas que cette transparence exigée comme mode à travers la lutte contre la corruption, n’est pas approuvée par les opposants qui parlent de « lutte à double vitesse »
Il est vrai qu’il s’agit jusqu’à preuve du contraire d’une simple convocation dans le cas du député, mais elle n’aurait pas pu avoir lieu sous d’autres cieux vu qu’il est en fonction à l’Assemblée nationale et qui plus est, proche du pouvoir.
Société
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