Bénin

JIF 2023 : " une occasion pour réfléchir sur les avancées en matière d'égalité et de diversité des droits au niveau du genre", selon Mme Francisco

L’investigateur 8/03/2023 à 07:40

La Journée internationale des droits des femmes ou Journée internationale des femmes 2023, a pour thème : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ».
Ce thème est associé au thème prioritaire de la 67e session de la Commission de la condition de la femme (CSW-67), à savoir "L’innovation, le changement technologique et l’éducation à l’ère du numérique pour réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles".
C’est encore une fois l’occasion exceptionnelle pour les divers acteurs de développement intervenant au plan mondial, dans la vie socioéconomique et politique de faire le bilan et de réfléchir sur les avancées en matière d’égalité et de diversité des droits au niveau du genre.
Notre cher pays le Bénin essaie tant bien que mal de faire de cet idéal une priorité quand bien même la transposition dans la réalité reste très peu palpable, il n’en demeure pas moins vrai que la volonté existe et est matérialisée à travers certains documents importants d’orientation de notre politique développement. C’est en l’occurrence le cas du Plan National de Développement (PND 2018-2025). En effet, prenant pour socle la vision Bénin 2025 Alafia, le Plan National de Développement 2018-2025, intègre les nouveaux enjeux de développement économique et social au plan national, africain et international. Pour notre pays, l’enjeu pour un développement durable est d’abord de réaliser à l’horizon 2025 une forte croissance économique inclusive, soutenue et confortable grâce au relèvement des défis liés à la diversification des bases productives et aux innovations dans certains créneaux porteurs, accompagnées par des mesures incitatives en direction du secteur informel dans sa mutation vers le secteur formel et aux transformations structurelles touchant le capital humain. Ces transformations structurelles économiques et sociales, parties intégrantes du processus de développement pour les prochaines années, se fondent sur plusieurs axes d’amélioration qui eux-mêmes sont arrimés aux objectifs de développement durable (ODD). D’ailleurs le PAG 1 du Nouveau Départ, a déjà jeté certaines bases de ce type de transformations à travers certains projets structurants. Le PND vient donc en réalité prolonger et amplifier ce mouvement tout en veillant à ce que l’innovation, les nouvelles technologies de l’information et de la communication jouent pleinement leur rôle comme leviers clés de la croissance endogène. Ceci induit les avancées notables que nous avons pu observer depuis lors au niveau de l’industrie manufacturière, le tourisme et le cadre de vie. Cependant quid de l’ objectif n°5 des ODD relatif à l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles, avec une priorité à mettre fin à toute discrimination sexiste et à toutes violences faites aux femmes ?
Pour ma part, je pense que le gouvernement manifeste une certaine volonté de promouvoir l’égalité des chances au niveau du genre et de combattre toutes violences à l’égard de la femme notamment à travers son PND qui prévoit d’une part, s’appuyant sur l’un des de ses 4 objectifs stratégiques, de développer un capital humain sain, compétent et compétitif et d’autre part avec la création de l’Institut National de la Femme (INF) de défendre les droits des Femmes et des filles en luttant contre toutes violences et toutes injustices faites à elles. Le désir de promouvoir l’égalité des chances au niveau du genre se révèle aussi à travers les réformes du système partisan et plus précisément en ce qui concerne la représentativité des femmes au sein du parlement. D’ailleurs les dernières élections législatives du 8 janvier ont permis la concrétisation de cette noble volonté de l’exécutif et du législateur. En revanche, il faut souligner que si l’Etat fait sa part louable et apprécié, il lui faut être poussé à faire davantage par les parties prenantes, les femmes elles-mêmes déjà, les partenaires au développement, la société civile et tous les citoyens épris de justice, d’équité de paix, dans l’optique d’un développement inclusif et durable.
Pour conclure, j’estime que les actions doivent sérieusement être renforcées pour promouvoir l’égalité du genre.
En France par exemple, le code de l’éducation rappelle que la transmission de la valeur d’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, se fait dès l’école primaire. Cette politique publique est une condition nécessaire pour que, progressivement, les stéréotypes s’estompent et que d’autres modèles de comportement se construisent sans discrimination sexiste ni violence. Elle a pour finalité la constitution d’une culture de l’égalité et du respect mutuel.
Ainsi, les établissements scolaires sont invités à inscrire cette problématique dans leur règlement intérieur et à mettre en place, dans le cadre des comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC), des actions de sensibilisation et de formation dédiées. Les écoles, collèges et lycées sont également incités à nouer des partenariats, notamment avec des acteurs du monde économique et professionnel ou du secteur associatif, pour développer des projets éducatifs autour de l’égalité. Le Bénin devrait s’en inspirer.
Pour finir je souhaite une belle commémoration et une fructueuse réflexion à toutes les femmes ainsi que toute les parties prenantes engagées dans le même combat.
Vive la Journée Internationale des Femmes !

Sica Yolande FRANCISCO




 
 

 
 
 

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