Radiation ou démission, du pareil au même ! Des départs en cascades qui sont à même de faire de l’Udbn une coquille désormais officiellement vide. Ça commence toujours comme cela. Comme une blague, comme un canular, comme un sabotage. Mais en réalité, c’est plutôt les vérités partielles des uns que les autres prennent pour vérités absolues. A la fin, ces mêmes vérités partielles deviennent les absolues de tous. Des heures sont passées et l’actualité politique nationale n’a pas manqué de nous donner de la matière. Il faut avouer qu’en plus de son sarcasme remarquable, elle nous distrait. C’est aussi vrai que par moment, elle nous agace. Nonobstant cette atmosphère baroque de « les péchés des uns et autres leur sont pardonnés pour le siècle des siècles », il faut pourtant continuer d’opiner. Et d’éviter que certains politiques béninois continuent de nous prendre pour des gogos. La dernière qui fait chou gras en notre République, c’est l’orage politique sombre au dessus de la tête de Claudine Prudencio et de son Udbn. Les "Enfants" (partisans-collaborateurs) seraient-ils déjà grands ? Il est dit qu’en prenant de l’âge, les enfants comprennent mieux certains jeux de leurs parents. En tout cas, ils n’ont pas l’air de continuer d’affectionner leur "Maman", Claudine Prudencio ; au point de l’obliger à prononcer des "maux" très forts, du genre Radiation. Le récit de cet embrouillement politique entre "Mère" et "Enfants" rejetés, ne nous vieillit pas.
Pour actes contraires aux textes régissant sa formation politique, "Maman" a radié 12 de ses "Enfants" par communiqué datant du lundi 02 septembre 2019. Mais bien avant ce fameux communiqué, le plus courageux de ses "Garçons", Igor Alignon Bocco, semble dire des "maux" qui contrastent avec ceux de Claudine Prudencio, du genre à réclamer une précocité d’action et la paternité de l’autre plus doux des "maux" : Démission. Il affirme que « la déclaration de démission qui date de dimanche, précède l’acte de radiation pris (hier) lundi par la présidente Afiavi Claudine Prudencio. Il n’y a pas que les douze départs sur papier qui partent du parti. Ce sont les douze plus la base ». Douze démissionnaires plus la base ? Cette chute est capable provoquer l’indigestion et même l’insomnie chez "Maman" ! Alors, entre "Maman" et son "Garçon", qui ne nous raconte pas des sottises ? « De deux maux, le moindre mal ». Si c’est le "Garçon", c’est un problème. Si c’est "Maman" elle-même, c’est toujours un problème. Alors, Radiation ou Démission, c’est du pareil au même !
Le souci n’est pas forcément le malaise au sein de cette formation politique, mais plutôt, la destination des mécontents et leur alibi pour rejoindre la plus grande des ailes politiques du pouvoir en place que pourtant, dans un flou sans pareil, la présidente de l’Udbn dit soutenir les actions. La crise ne manquera pas de prendre une allure nationale, vu les implications déjà en place. « Notre prochaine destination, c’est l’UP (l’Union progressiste). Nous, nous soutenons les actions du chef de l’Etat », affirme la tête de pont des déserteurs, Igor Alignon Bocco. Tout le malaise est là. L’Udbn serait-elle arrivée à son apogée comme tous les autres qui n’ont pas pu résister à l’avènement du système partisan en République du Bénin ? Quoi qu’on dise, l’obligation d’allégeance aux deux formations politiques au pouvoir est une évidence. La preuve, tôt ou tard, l’opposition au régime en place disparait. C’est peut-être le tour de l’Udbn de s’effriter et de finir en lambeaux. Il faut croire que la situation chez Claudine Prudencio pourrait ne pas être anodine et naturelle. Soit, c’est une manœuvre politique téléguidée ou soit c’est une accumulation qui a fini par dépasser les bornes de la limite fixée. On se retrouve prochainement, Au nom du Peuple !