Le gouvernement guinéen a décrété trois jours de deuil national après le décès de 56 personnes survenu dimanche lors de la finale d’un tournoi de football organisé en soutien au président de la Transition, le général Mamadi Doumbouya. L’annonce a été faite par le Premier ministre Bah Oury, en visite à N’Zérékoré.

Accompagné du général Amara Camara, porte-parole de la présidence, le Premier ministre s’est rendu à l’hôpital, auprès des chefs religieux, des notables et des militaires. « Nous devons œuvrer pour l’apaisement », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre a également assuré que le président Mamadi Doumbouya a donné des instructions pour une prise en charge efficace des blessés et un accompagnement approprié pour les familles endeuillées. « C’est dans les épreuves que nous devons renforcer notre résilience », a-t-il ajouté, qualifiant la bousculade mortelle de véritable tragédie.

Un bilan contesté et des critiques sur l’organisation

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Alors que le bilan officiel fait état de 56 morts, certains témoins sur place rapportent un nombre de victimes supérieur. Selon des sources hospitalières, le nombre de corps reçus dépasse le bilan annoncé par les autorités.

Par ailleurs, des voix s’élèvent pour dénoncer les conditions dans lesquelles s’est déroulée la finale du tournoi « Général Mamadi Doumbouya ». Certains pointent du doigt la vétusté du stade, incapable d’accueillir les plus de 3 000 spectateurs présents. Le président de la Commission communication de l’Alliance nationale pour la démocratie et l’alternance (ANAD), cité par RFI, a rappelé que des travaux de rénovation entrepris depuis 2009 n’ont jamais été achevés.

En attendant les conclusions de l’enquête ouverte par les autorités guinéennes, les familles des victimes restent plongées dans le deuil.