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Guinée-Bissau : le pays et sa longue histoire d'instabilité politique faite de coups d'Etat

Rollis HOUESSOU 2/02/2022 à 11:00

Le Président de la Guinée Bissau, Umaro Sissoco Embalo a échappé à un coup d’État, ce mardi 1er février 2022. Le drame a d’abord commencé par des tirs nourris, entendus autour palais présidentiel alors que le gouvernement était en Conseil des ministres extraordinaire.

La Guinée-Bissau est pays qui détient une longue histoire d’instabilité politique et de coups d’État militaires dont le dernier remonte à 2012.
A l’époque, c’était le 12 avril 2012 où le coup d’Etat fut mené par l’armée sous les ordres du général Mamadu Ture Kuruma, vice-chef de l’état-major. Après le premier tour d’une élection présidentielle contestée, mais remporté par Carlos Gomes Júnior. En effet, le 12 avril 2012, entre les deux tours d’une élection présidentielle contestée, des militaires occupent la radio nationale, le siège du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert et attaquent la résidence du Premier ministre sortant Carlos Gomes Júnior. D’après nos recoupements, l’ex-président de la République par intérim, Raimundo Pereira, a été arrêté à sa résidence par des militaires ainsi que l’ex-premier ministre sortant Gomes Junior.

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Peu après, l’arrestation de Gomes par les militaires est annoncée. Il avait annoncé le projet de réduire la taille des forces armées du pays, et les militaires l’accusent de préparer une intervention armée de forces angolaises pour éradiquer l’armée bissau-guinéenne. Dans la suite, les autorités militaires ont annoncé la dissolution de « toutes les institutions » du pays, et la mise en place prochaine d’un « conseil de transition ». Ce qui avait conduit à la suspension de la Guinée Bissau le 17 avril 2012 par l’Union Africaine de toutes ses instances.

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Les causes produisent les mêmes effets

Les événements de mardi 1er février en Guinée-Bissau sont intervenus dans une atmosphère de "discorde" provoquée par le remaniement ministériel du président la semaine dernière. Le président Umaro Sissoco Embaló, lui-même ancien premier ministre, a été élu au président en 2020 après avoir remporté un second tour de scrutin contre un autre ex-premier ministre. Il avait déclaré vouloir résoudre les tensions politiques dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui a connu neuf coups ou tentatives de coup d’État depuis 1974. Il a également promis de moderniser l’une des nations les plus pauvres du monde, qui compte quelque 1,6 million d’habitants.

Dans sa réaction après le putsch manqué, le président Umaro Sissoco Embalo a laissé entendre que son tort est d’avoir opéré le remaniement ministériel et aussi de vouloir mettre fin au trafic de drogues.



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