Cipriano Cassama, président de l’Assemblée nationale de Guinée-Bissau a été investi vendredi 28 février en tant que président par intérim et ceci jusqu’à la fin du règlement du contentieux électoral par la Cour suprême. A l’opposé, le palais présidentiel est occupé par Umaro Sissoco Embalo qui lui a été investi par une partie des députés dans un hôtel de la place, 24 heures plus tôt.

En effet, ce dysfonctionnement est lié au bras de fer post-électoral dont les conséquences font craindre le pire. Pour les proches du gouvernement sortant, donc les alliés de du président de l’Assemblée nationale, Cipriano Cassama, « l’investiture organisée par Umaro Sissoco Embalo, jeudi dans un hôtel de la capitale, n’est pas légale ». Mais ce dernier s’est installé au palais présidentiel. Dans l’hémicycle en boubou blanc, rapporte RFI, le président de l’Assemblée Cipriano Cassama est investi en présence du Premier ministre Aristide Gomes. Il croit assurer l’intérim jusqu’au règlement du contentieux électoral par la Cour suprême, comme l’a déclaré Malam Fati, député du PAIGC, en rapport à la Constitution en cas de vacance du pouvoir. Or le président sortant José Mario Vaz a quitté ses fonctions.

Mais le palais présidentiel est bel et bien occupé par Umaro Sissoco Embalo qui a lui a procédé au limogeage dans la soirée d’hier, du Premier ministre et nommé à sa place, Nuno Gomes Nabiam, candidat arrivé troisième au premier tour de la présidentielle. « Umaro Sissoco Embalo peut compter sur le soutien d’une partie de l’armée. Les militaires ont fermé hier en fin de journée le palais du gouvernement qui abrite les principaux ministères, le palais de justice, et occupent désormais la radio et la télévision publique », confirme le média français.