Côte d’Ivoire

Guillaume Soro apprête sa candidature malgré la condamnation et le mandat d’arrêt

L’investigateur 6/08/2020 à 16:25

Malgré le mandat d’arrêt international contre leur leader, un proche de Guillaume Soro, Touré Moussa, son directeur de communication a annoncé au micro de RFI, le lundi 3 août 2020, que le dossier du premier responsable de GPS sera bel et bien déposé dans la perspective des élections présidentielles d’octobre prochain.

« Le COJEP usera de toutes les voies de recours légales et démocratiques pour rétablir son premier responsable dans ses droits », a dit Patric Saraka, le secrétaire général du COJEP au cours d’un point de presse, mardi 04 août 2020 à Abidjan, rapporte Yeclo. Or, le 18 décembre 2019, la justice ivoirienne a condamné par contumace à 20 ans de prison, 10 ans de privation de ses droits civiques et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts à verser aux victimes pour des actes de tortures, d’homicides volontaires et de viols, Guillaume Soro.

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ar la même occasion, le tribunal a délivré un mandat d’arrêt contre lui. Des faits dont la conséquence a entraîné la suppression du nom de l’ancien président de l’Assemblée national du fichier électoral. Ce que son directeur de communication trouve « inadmissible ». A l’en croire, tout se met en place pour recueillir des parrainages en faveur de l’ancien leader des rebelles.
« Actuellement nous sommes en train de recueillir les parrainages, dès que c’est prêt nous allons déposer les dossiers de Guillaume Soro et nous allons battre campagne », a-t-il dit, en s’appuyant sur décisions de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), qu’il a présenté comme » exécutoires ».

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Contrairement au directeur de communication de l’ancien premier ministre de Côte d’Ivoire, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Coulibaly-Kuibiert Ibrahime a laissé entendre ce mardi 04 août 2020 que « la condamnation pour crimes ou pour délits et la déchéance des droits civils et politique, ainsi que le décès d’un électeur entraînent de facto sa radiation de la liste électorale ». Une déclaration faite au cours du Press-Club de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), à la Maison de la presse sur le thème, « Quel parrainage pour la présidentielle d’octobre 2020 ? ».
D’une manière ou d’une autre, ces élections en Côte d’Ivoire s’annoncent sous tension. D’un côté, on a le pressentiment que le pouvoir en place veut utiliser sa stratégie pour éliminer les potentiels candidats notamment Guillaume Soro, Charles Blé Goudé et Laurent Gbagbo tous condamnés à 20 ans d’emprisonnement ferme et à diverses peines.
De l’autre, les potentiels challengers de M. Ouattara ne baissent pas eux aussi la garde.




 
 

 
 
 

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