Convoqués ce jeudi 12 mars 2020 pour élire un nouveau maire à la tête de leur conseil communal, les conseillers de la mairie d’Aplahoué ont une fois encore donné dans la diversion. Usant de charlatanisme et des pratiques fétichistes, ils sont repartis de la mairie dos à dos

Les populations d’Aplahoué usent de tous les moyens pour empêcher l’élection d’un nouveau Maire. Alors que les conseillers communaux sont convoqués pour ce jeudi 12 mars 2020, ils sont venus voir des gris-gris dans l’enceinte de la Mairie. Des pratiques qui ont rendu inaccessible, la salle de réunion.
Or, conformément à un arrêt rendu par la Cour suprême, datant du 06 février 2020, le préfet du Couffo Christophe Mègbédji devrait faire reprendre cette élection dans les 15 jours qui ont suivi la date de notification de l’arrêt. Une fois convoquée, l’écheveau n’a pu être démêlé. Pour le chargé de mission du préfet du Couffo Théophile Kpanon, « les conseillers n’ont pas permis de faire appliquer les textes ». « L’installation du présidium a été rendue impossible », dira-t-il au micro de Radio Bénin. Et, en raison des pouvoirs à lui conférés, il a mis un terme à cette élection dont les travaux n’ont même pas démarré. Le code électoral en république du Bénin en son article 189, alinéa 2 dispose que seul le camp majoritaire peut désigner un candidat au poste du maire ou son adjoint.

Rappelons que le désaccord entre conseillers de l’Union fait la Nation, parti majoritaire du conseil communal autrefois a généré un bicéphalisme. Du coup, dans les deux camps, les protagonistes se regardent désormais en chiens de faïence. La situation est demeurée floue depuis la suspension de l’ancien maire, Casimir Sossou en mars 2018.