Finances publiques : l'Assemblée Nationale béninoise signe un accord avec la Cour des Comptes pour...

Politique

L’Assemblée nationale et la Cour des comptes ont signé ce jeudi 5 juin 2025 un important accord de coopération. Cet engagement mutuel vise à améliorer le contrôle des finances publiques et à renforcer les capacités des députés pour une gestion plus efficace du budget de l’État.

Ce jeudi 5 juin 2025, un accord de coopération et d’assistance a été signé entre l’Assemblée nationale et la Cour des comptes. La cérémonie a réuni le Président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou et la Présidente de la Cour des comptes, Mme Ismath Bio Tchané Mamadou. Cet accord marque une nouvelle étape dans les relations entre les deux institutions.

Il vise à structurer et intensifier leur collaboration dans le contrôle politique et technique des finances publiques. L’objectif est d’améliorer la transparence, la redevabilité et la performance dans la gestion des ressources de l’État. À travers ce partenariat, les deux institutions entendent aussi renforcer les compétences des députés et des cadres parlementaires, afin qu’ils puissent mieux analyser et suivre l’exécution du budget national.

Ce renforcement de capacités contribuera à une gouvernance plus efficace, au bénéfice des citoyens. Le Président de l’Assemblée nationale a salué l’implication de tous les partenaires ayant permis la concrétisation de cet accord. Il a particulièrement remercié la GIZ et son projet ReFORMES pour leur soutien à travers l’UNACEB (Unité d’analyse, de contrôle et d’évaluation du budget de l’État).

Quid des discours et interventions ?

Pour le député Gérard GBÉNONCHI, président de la Commission des finances et des échanges de l’Assemblée nationale, la cérémonie marque une étape majeure dans la consolidation de la collaboration institutionnelle. Il a aussi rappelé l’utilité et la pertinence de cette coopération. « Il convient de rappeler que les besoins d’expertise de la Cour des comptes ont été maintes fois sollicités par le Parlement, tant dans l’examen de nos rapports sur l’exécution du budget de l’État en cours d’année que dans l’étude des projets de loi de règlement. À de nombreuses reprises, des rapports émis par la Cour des comptes ont constitué des sources essentielles pour l’évaluation rigoureuse de la gestion des finances publiques dans le cadre de notre mission de contrôle de l’action gouvernementale. Ces exemples illustrent à suffisance l’utilité et la pertinence de cette coopération, dont l’enracinement formel est aujourd’hui acté », a-t-il mentionné.

Pour sa part, Madame Boko GNANGUÉNON, coordonnatrice du champ d’action « Transparence et Redevabilité » du projet ReFORMES de la GIZ, a rassuré les deux institutions du soutien des partenaires et les a invitées à faire de cet accord un véritable outil.

À son tour, Ismath Bio Tchané MAMADOU, présidente de la Cour des comptes, a informé que cette convention de collaboration entre les deux institutions vient couronner un travail collectif effectué entre les cadres de l’UNACEB, ceux de la Cour des comptes et la GIZ. Cette convention, a-t-elle ajouté, n’est pas un aboutissement, mais un point de départ.

« Conformément à l’article 79, alinéa 2 de la Constitution, l’Assemblée nationale vote la loi et contrôle l’action du gouvernement. Elle met à la disposition de l’exécutif les moyens nécessaires à l’exécution de son programme à travers le vote du budget. Elle règle les comptes de la nation et est assistée à cet effet par la Cour des comptes, qu’elle peut charger de toutes enquêtes et études se rapportant à l’exécution du budget ou à la gestion de la trésorerie nationale, des collectivités, etc., relevant de l’État et soumises à son contrôle. À ce titre, les deux institutions sont de véritables partenaires stratégiques en faveur du renforcement de la bonne gouvernance des finances publiques. Notre partenariat trouve sa source dans le principe de l’assistance de la Cour des comptes au Parlement, institué par le Constituant et renforcé par le législateur. C’est pourquoi diverses dispositions juridiques ont institué, directement ou indirectement, de nombreuses interactions entre nos deux institutions. », a souligné le président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou.

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L’investigateur

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