Bénin

Fin de circulation des Tokpa-tokpa : plainte des usagers contre la décision du préfet et du maire

L’investigateur 30/11/2021 à 15:37

La mesure d’interdiction de circulation des taxis et des minibus communément appelés « Tokpa-tokpa » à l’intérieur de la ville de Cotonou est entrée en vigueur depuis hier. Mais sur le terrain, cette mesure prise par le Préfet du Littoral, Alain Orounla et le maire de la ville de Cotonou, Luc Atrokpo mécontente les usagers et conducteurs de véhicules.

Les conducteurs de véhicules et les usagers n’apprécient pas la nouvelle décision de réorganisation de la circulation à l’intérieur de Cotonou. Certes le préfet Alain Orounla y trouve la fin des chargements et déchargements hors parcs, mais le cœur serré, les usagers se plaignent, deux jours seulement après l’entrée en vigueur de la décision. Dans la réalité, cela fait grimper les faux frais par ces temps de vache maigre et les commerçants s’en désolent. Hormis l’augmentation des frais, il faut ajouter le manque de communication autour de cette décision.
« J’étais venue à Dantokpa, et à ma grande surprise, j’ai appris qu’ils ne sont plus là. C’est de là j’ai pris Zemidjan pour venir ici », ce sont là, les plaintes d’une commerçante au micro de Frissons Radio. Si tant est que la décision est motivée par la réorganisation de la circulation à l’intérieur de Cotonou, il n’en demeure pas moins qu’il faille faire en amont, un travail de fond (la communication). Les jérémiades de cette commerçante plus haut citée sont la preuve que l’information n’est pas passée.

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« Le temps est dur, ça se sera difficile pour moi de quitter Porto-Novo pour Cotonou avec ce genre de tracas. », a fait savoir une autre dame.
« Les tokpa-tokpa prennent le prix normal, mais vous déposent désormais à mi-chemin. Pour continuer, il faut prendre zemidjan, ce qui revient onéreux. Cette décision ne nous arrange absolument pas », déplore un étudiant.
Une rengaine reprise en chœur par ce conducteur de minibus : « Nous sommes limités dans nos mouvements. C’est désormais impossible de faire des chargements en route dans la ville ».

A la vérité, une chose est de réorganiser la circulation à l’intérieur de la ville de Cotonou, mais pas pour autant qu’on desservirait une ville qui à elle seule, à l’allure d’un département, avec seulement deux parcs. Surtout par ces temps d’austérité où tout est au ralenti du fait de la pandémie du coronavirus qui a dicté sa loi à l’humanité toute entière. Une chose est de mettre fin aux chargements et déchargements hors parc certes, mais le préfet et le maire doivent revoir leur décision.

Rollis Houessou




 
 

 
 
 

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