Une tentative de médiation initiée par le président togolais, Faure Gnassingbé dans la crise nigérienne n’a pas été appréciée par certains de ses homologues de la CEDEAO. Il s’agit notamment de Bola Tinubu, président en exercice de la communauté et Macky Sall, le président sénégalais.

En effet, le chef d’État togolais a rencontré discrètement, certains dirigeants du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, au pouvoir au Niger, selon les informations. La délégation du CNSP serait composée du Général Salifou Modi, numéro deux du CNSP, et du colonel Ibro Amadou Bacharou, proche du général Tchiani et de la garde présidentielle. Les deux parties auraient échangé sur les conditions de libération du président déchu, Mohamed Bazoum. Avant cette rencontre, des émissaires du Togo auraient eu des discussions préliminaires avec les militaires nigériens.

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Cette tentative de médiation s’est déroulée dans un contexte ou la CEDEAO et le CNSP sont sur une trajectoire diamétralement opposée. Le président nigérian, Bola Tinubu informé par le directeur de l’Agence nationale de renseignement (ANR), Ahmed Rufai Abubakar n’aurait pas apprécié l’initiative privée de Faure Gnassingbé. Macky Sall du Sénégal aurait également exprimé son mécontentement, pour n’avoir pas été informé.
Il faut rappeler que la dernière mission tripartite CEDEAO-UA-ONU n’a pas été reçue par les militaires. Et les initiatives personnelles de médiation qui aurait pu être une solution ne sont pas appréciées au sein de l’organisation sous-régionale.

Dans ce contexte, la résolution de la crise par voie diplomatique s’annonce difficile. A l’issue du sommet extraordinaire de ce jeudi, les Chefs d’États ont décidé d’activer et de déployer « la force en attente » de l’instance sous-régionale pour la restauration de l’ordre constitutionnel au Niger.