Bénin
EN TOUTE VÉRITÉ : laissez la justice le blanchir
Comme si le contrôle de la gestion d’une structure publique, qui plus est d’une collectivité locale, devrait relever de l’exception dans une République digne de ce nom , le vacarme que l’on entend autour d’une éventuelle vérification de la transparence dans la conduite des affaires publiques de la ville carrefour de Bohicon durant une époque donnée sonne comme une inconsequence de la part de ceux qui se plaisent à polémiquer autour de ce qui est d’une évidente normalité.Comme s’il existe certains citoyens à part entière et d’autres entièrement à part, l’on tente de faire croire à l’opinion publique qu’il y a des beninois qui doivent répondre de tous les actes qu’ils ont posés dans l’exercice de leurs fonctions électives sur le front politique et administratives, pendant que d’autres peuvent se soustraire de cette obligation légale du fait de leurs positions politiques de circonstance. Et voilà les pecheurs en eaux troubles qui jouent à disculper l’ancien locataire de l’hôtel de ville de Bohicon, avant que l’occasion ne lui soit donnée de justifier les supposés manquements que le conseil communal de la dite localité aurait constatés suite à son passage aux commandes de la ville carrefour.
| Lire aussi : Atrokpo : le Conseil de supervision donne des soucis à l’ancien maire, possible futur client de la Bef
Les agitations inutiles autour de ce que d’aucuns s’essayent à qualifier, à tort ou à raison, de "Bohicon Gate", sur fond de la poursuite de la traditionnelle guerre des clans politiques contribuent à jeter du doute sur l’impartialité de la justice et tendent tacitement à présenter l’ancien maire de Bohicon comme une personnalité qui chercherait à se soustraire d’une procédure judiciaire régulière. Sinon, pourquoi jouerait—on à personnaliser le débat, en parlant d’une cabale de la part de son successeur ? Les laudateurs n’agissent—ils pas contre les intérêts de celui qu’ils croient défendre en mettant une procédure régulière sous les feux de la rampe ?Du reste et pour l’honneur de l’actuel maire de la ville vitrine du Benin et au nom de la reddition des comptes si chère au président Patrice Talon, ne serait-il pas judicieux que l’affaire passe devant les juridictions compétentes, aux fins d’une clarification définitive du supposé dossier ? Car à l’evidence, de sa position de président de l’ancb, l’autorité de l’ancien maire de Bohicon ne se trouverait que plus renforcée si son innocence arrivait à être définitivement établie dans cette affaire qui commence déjà à polluer le climat entre les populations de Bohicon d’un côté et de l’autre entre des partisans du président de la République.
M F G
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